Le 28 Juillet 2020 à l’Ambassade de Côte d’Ivoire en Belgique, l’ex-chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo a fait la demande d’un nouveau passeport qui devrait lui permettre de retourner dans son pays. Mais depuis lors il n’est pas encore entré en possession de ce document de voyage. Dans un communiqué, en date du 25 août 2020, son avocat personnel, Habiba Touré, dénonce une volonté du président Alassane Ouattara de «l’empêcher de rentrer en Côte d’Ivoire et cela à des fins électoralistes».
«A la suite de la demande de passeport ordinaire déposée par le Président Laurent Gbagbo, nous nous sommes rendus ce jour à l’Ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles aux fins du retrait du passeport. Cependant, il nous a été indiqué que si la demande de passeport avait bien été transmise aux autorités ivoiriennes en Côte d’Ivoire, ces dernières n’y avaient, pour l’instant, donné aucune suite», déplore Me Habiba Touré.
Pour son avocat, il s’agit d’un refus de «Alassane Ouattara (…) de faire délivrer un passeport ordinaire» à l’ex-prisonnier de la Cour pénale internationale (CPI) «dans le seul but de l’empêcher de rentrer en Côte d’Ivoire, et cela à des fins électoralistes».
«Être réduit à s’opposer à la remise d’un passeport ordinaire, acte pourtant anodin dans toute véritable démocratie, met en évidence la régression de la Côte d’Ivoire dans les libertés publiques fondamentales auxquelles devraient avoir droit tout ressortissant ivoirien», poursuit Me Touré.
Elle conclut en soutenant que M. Gbagbo «n’entend pas renoncer à son combat politique qui est d’agir pour les libertés».
Par Wakat Séra