Alassane Ouattara, réélu le 31 octobre 2020 pour un troisième mandat controversé avec 94,27% de voix, a annoncé le mardi 17 novembre 2020, lors d’un conseil politique de son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), à Abidjan, qu’il n’y aura pas de transition et se dit prêt à discuter avec le Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) et le Front populaire ivoirien (FPI).
« La Côte d’Ivoire mérite mieux. La classe politique devra tirer les leçons de ses comportements », a déclaré Alassane Ouattara, après avoir demandé une minute de silence en la mémoire des Ivoiriens tombés lors de cette instabilité électorale qui a sévit depuis l’annonce de son intention de briguer un 3e mandat jusqu’à sa réélection.
Il se dit « révolté » contre la décision de l’opposition pour avoir invité la population à la désobéissance civile et au boycott des élections, causant par-là la mort de 87 Ivoiriens et empêchant d’autres de voter.
A l’endroit de ceux qui se font des idées pour une transition, il les informe qu’il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire et qu’ils peuvent toujours rêver, a-t-il souligné.
Poursuivant, le président Ouattara déclare qu’il privilégie le dialogue pour la stabilité dans son pays. Il a révélé qu’avant le 11 novembre 2020, jour pendant lequel il s’est entretenu avec Henri Konan Bédié, le leader de l’opposition, il a donné des instructions au « Premier ministre Hamed Bakayoko à renouer le dialogue avec le PDCI-RDA et le FPI, afin de leur permettre de reprendre leur place ».
Mettre « les fauteurs de trouble » de côté est la volonté du Président. « Ils n’apporteront rien à la Côte d’Ivoire », a-t-il clamé. M. Ouattara, en outre, a recommandé le « pardon mutuel et à la tolérance ». « Il faut qu’on se parle, il faut arrêter ça », a-t-il lancé. « Nous devons continuer à vivre ensemble dans la paix », a-t-il conclu.
Oumpounini MANDOBIGA (Stagiaire)