Le président Alassane Ouattara a tenté un rapprochement avec l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro, poursuivi par la justice ivoirienne pour déstabilisation de l’Etat et détournement de deniers publics, selon le journal français La Lettre du Continent.
Le pouvoir d’Abidjan, via l’influent frère d’Alassane Ouattara, le ministre des Affaires présidentielles, Birahima Ouattara, aurait mis à profit son séjour parisien mi-février pour tenter de prendre attache avec plusieurs conseillers de l’ex-Premier ministre dont son bras droit, Méité Sindou. Le frère cadet d’Alassane Ouattara voudrait saisir cette occasion pour ouvrir un discret canal de discussion avec plusieurs membres du premier cercle de Guillaume Soro.
Par l’intermédiaire de Méité Sindou, président du comité d’organisation du retour avorté de M. Soro, lui-même ayant échappé de justesse à une arrestation le 23 décembre dernier, le pouvoir ivoirien voudrait ainsi proposer à l’ancien chef rebelle de libérer la vingtaine de ses proches actuellement détenus en échange d’un retrait de sa candidature. Une offre qui serait, à ce jour, accueillie par une fin de non-recevoir.
Le journal évoque que le nombre d’adhérents du mouvement Générations et peuples solidaires (GPS), parti de l’opposant Guillaume Soro, depuis le 13 février, a atteint un chiffre bruyamment relayé et affiché par ses partisans. Le GPS compterait au moins « 100 000 » militants et sympathisants qui croient que l’ex-chef rebelle est leur candidat idéal pour la présidentielle fixée fin novembre 2020.
Par Wakat Séra