L’ancien ministre ivoirien, Charles Blé Goudé, signe son retour dans le pays, le samedi 26 novembre 2022, après son acquittement définitif à la Cour pénal internationale (CPI) en mars 2021. Mais le leader du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), son parti politique, dit s’opposer à tout accueil triomphal à l’aéroport d’Abidjan, expliquant avoir pris cette décision «en respect de la mémoire de toutes les victimes» de la crise 2010-2011.
L’opposant ivoirien Charles Blé Goudé rentre au pays le samedi 26 novembre 2022, après plus de 10 ans d’absence. Mais l’ancien ministre de Laurent Gbagbo n’a pas voulu d’un accueil triomphal à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny.
«Je veux rentrer modestement. Je veux descendre de cet avion dans la sobriété», a-t-il déclaré, expliquant sa décision au micro de nos confrères de RFI par «respect de la mémoire de toutes les victimes» de la crise post-électorale de 2010.
Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a ainsi exhorté ses partisans à l’attendre à une place précise, pour les retrouvailles. «Je sais que vous êtes nombreux à venir m’accueillir à l’aéroport. Attendez-moi à la place CP1. De l’aéroport je viendrai directement là-bas et nous allons nous revoir pour qu’on vive ensemble ce moment dont on a tellement rêvé. Mais dans la discipline», leur a-t-il déclaré, dans une vidéo publiée mardi 22 novembre.
L’opposant du président Ouattara rentre au pays alors qu’il est sous une condamnation judiciaire à vingt ans de prison. A la question de savoir s’il n’est pas sous le risque d’un emprisonnement, Charles Blé Goudé a déclaré à RFI que «les autorités ivoiriennes sont dans une logique de tourner cette page-là, et d’apaiser la situation socio-politique», rappelant que «le chef de l’Etat a lui-même autorisé qu’il entre en Côte d’Ivoire en homme libre».
Par Siaka CISSE