De nombreux salariés ivoiriens ont dépensé tout leur argent pour faire la fête de la Tabaski qui les a totalement plumés.
Le sang des moutons et des boeufs a coulé à flot en Côte d’Ivoire ce mardi 21 août 2018 à la faveur de la fête de l’Aïd ek Kébir ou la Tabaski. Les fidèles musulmans n’ont pas lésiné sur les moyens pour commémorer l’acte du prophète Abraham qui a reçu un bélier pour remplacer son unique fils qu’il s’apprêtait à sacrifier en guise de soumission à son Seigneur. On a mangé, on a bu le gnamakou, le bissap ou des sucreries à satiété. Certains se sont offert de jolis boubous en bazin qui brillaient de mille feux, de faire pâlir de jalousie les moins nantis.
Après avoir fait bombance, l’heure de la défaite a sonné pour de nombreux musulmans qui ont du casser la tirelire pour s’offrir un bélier dont les prix ont flambé sur les marchés. La fête de la Tabaski est tombée au moment où le mois est « enceinte », une période difficile car le salaire du mois a été totalement dépensé en attendant le virement prochain.
L’angoisse de ces salariés est plus grande avec la rentrée scolaire prévue pour le 10 septembre 2018. Selon le dead line fixé par le ministère de l’Education nationale, les inscriptions en ligne doivent s’achever avant cette date au risque de voir les enfants interdits d’accès en classe. C’est clair que de nombreux parents qui ont fait la fête, vont attendre la fin du mois d’août pour se ruer sur les sites en ligne tout en comptant sur le report de la date butoir de l’inscription.
Mahamadou DOUMBIA (correspondant Wakat Séra en Côte d’Ivoire)