Les dirigeants de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont «fermement condamné», dans un communiqué en date du 30 août 2023, le coup d’Etat survenu au Gabon tout en appelant «au respect de l’intégrité physique du président Ali Bongo et un retour à l’ordre constitutionnel». Ils ont aussi proposé deux solutions pour une sortie de crise au Gabon.
La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) s’est prononcer sur la situation qui prévaut au Gabon, après le coup d’Etat qui a renversé le président Ali Bongo, le 30 août dernier.
L’Organisation sous régionale, dans un communiqué en date du 30 août et signé de son président en exercice, le Centrafricain Faustin Archange Touadéra, se dit «préoccupée par les développements de la situation en République gabonaise». Elle a de ce fait «condamné fermement la tentative de coup d’État en cours dans ce pays frère» réitérant que «tout changement anticonstitutionnel de gouvernement constitue une violation intolérable des principes fondateurs de la communauté».
Dans son communiqué officiel signé par son président en exercice, Faustin Archange Touadéra, la CEMAC a appelé «au respect de l’intégrité physique du Président Ali Bongo et un retour à l’ordre constitutionnel».
La CEMAC dont le siège est basé à Bangui est une structure qui regroupe six pays, à savoir, le Cameroun, la Centrafrique, la République du Congo (Brazzaville), le Gabon, la Guinée-Équatoriale et le Tchad. Elle a aussi donné des pistes de solutions à prospecter pour une sortie de crise au Gabon. L’instance sous régionale a de ce fait proposé deux solutions. La première est «le retour de la paix» et la seconde «le dialogue qui est le mode par excellence de résolution des différends», explique le document signé par le chef de l’Etat centrafricain.
Des présidents comme l’Angolais, João Joâo Lourenço, le Congolais, Denis Sassou N’Guesso, ont aussi «condamné sans équivoque» la prise du pouvoir par la force et appelé «au respect de l’intégrité physique du président Ali Bongo, celle de sa famille et de ses proches, ainsi que celle des hauts responsables des institutions de l’Etat». Les deux dirigeants ont, par ailleurs, exhorté «tous les acteurs à privilégier les voies politiques pour préserver la paix, l’unité et la sérénité du peuple gabonais».
Le Gabon dont le nouvel homme fort, en l’occurrence le général Oligui, prêtera serment, le 4 septembre prochain, comme président de la Transition, est suspendu de l’Union Africaine qui a aussi condamné le coup d’Etat des militaires.
Par Wakat Séra