Le chef de la garde républicaine du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, présenté comme le nouvel homme fort du pays après le coup d’Etat, a affirmé, ce mercredi 30 août 2023, au journal le Monde que le président Ali Bongo est «mis à la retraite», soutenant que ce dernier «n’avait pas le droit de faire un troisième mandat».
La page Ali Bongo Ondimba semble définitivement tournée au Gabon. Renversé ce mercredi 30 août 2023, par un groupe de militaires alors qu’il venait d’être réélu après 14 ans au pouvoir, le président Bongo a été «mis en retraite». C’est ce qu’a affirmé au journal le Monde le chef de la garde républicaine, le général Brice Oligui Nguema, un des acteurs du coup d’Etat militaire.
Pour ce général, le président sortant «n’avait pas le droit de faire un troisième mandat». «La Constitution a été bafouée, le mode d’élection lui-même n’était pas bon. Donc l’armée a décidé de tourner la page, de prendre ses responsabilités», a déclaré le chef de la garde républicaine qui fait partie du clan présidentiel, tout en faisant cas des remous sociaux provoqués par la réélection du président déchu et son état de santé «affaibli» depuis un AVC en 2018.
Ali Bongo, actuellement en résidence surveillé, lui, appelle à l’aide pour être libéré.
Le général Brice Oligui Nguema est, quant à lui, présenté comme le nouvel homme fort du pays. Mais lui se veut réservé, en déclarant ne pas avoir été nommé à la tête du Gabon, mais que les généraux allaient se réunir dans l’après-midi du 30 août pour désigner celui qui va conduire la transition à la tête du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI).
Par Siaka CISSE