Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), se sont réunis ce jeudi par visioconférence pour un sommet extraordinaire sur la crise sociopolitique au Mali relative au coup d’Etat du 18 août dernier.
Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, qui a animé un point de presse à l’issue du sommet, les chefs d’Etat ont décidé de l’envoi d’une mission urgente au Mali.
Cette mission composée de l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur de la crise malienne, et du ministre nigérien des Affaires étrangères, président du Conseil des ministres de la CEDEAO devra travailler à obtenir la libération sans condition du président Ibrahim Boubacar Keïta et le retour immédiat à l’ordre constitutionnel.
Ces médiateurs vont aussi «évaluer la situation afin de rendre compte aux chefs d’Etat qui se réuniront dans une semaine», a précisé le ministre Barry.
La Conférence des chefs d’Etat a, en outre, décidé du maintien des sanctions que sont la fermeture des frontières des pays membres avec le Mali et le blocus économique « à l’exception de l’importation de certains produits, notamment l’électricité, le carburant, et les denrées de première nécessité pour des raisons humanitaires », a expliqué le chef de la diplomatie burkinabè.
Par ailleurs, le sommet a insisté sur la nécessité de résoudre rapidement cette crise au regard de la situation sécuritaire déjà fragile au Mali et de son impact sur la région.
« Depuis l’annonce des évènements récents à Bamako, le président du Faso est resté en contact avec ses pairs et avec certains partenaires étrangers, africains, internationaux, en vue de rechercher une solution. La position que nous affichons aujourd’hui est celle de la CEDEAO », a rappelé le ministre Barry.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso