Des hommes armés ont arrêté, tôt le lundi matin 25 octobre 2021, plusieurs dirigeants soudanais, dont le Premier ministre, Abdalla Hamdok, rapporte RFI. Ce coup de force intervient après des semaines de tensions entre les autorités militaires et civiles qui co-dirigent la transition dans ce pays. Le général Abdel Fattah al-Burhan, qui dirigeait le Conseil de transition, a annoncé la dissolution des autorités de transition et a décrété l’état d’urgence dans l’ensemble du pays.
Début de semaine mouvementé au Soudan. Des hommes armés ont mis aux arrêts, le lundi 25 octobre, très tôt dans la matinée, plusieurs dirigeants soudanais, dont le Premier ministre, Abdalla Hamdok. Le général Abdel Fattah al-Burhan, qui dirigeait le Conseil de transition, a annoncé la dissolution de ce Conseil et celle du gouvernement de transition. Il a par ailleurs déclaré qu’un état d’urgence est décrété sur l’ensemble du territoire.
La communauté internationale se dit «préoccupée» par la situation au Soudan et a appelé à une «reprise immédiate» du dialogue entre civils et militaires.
Des syndicats ont, eux, appelé à la désobéissance civile, tandis que les voies de communication ont été coupées, notamment l’Internet, dans le pays.
La situation était déjà tendue depuis quelques semaines au Soudan. Les civils avaient multiplié les mises en garde depuis plusieurs semaines «contre un coup d’État» fomenté par les militaires.
Une révolte populaire a mis fin en 2019 au pouvoir du président Omar el-Béchir. Une transition partagée entre civils et militaires, avait été mise en place, et devait s’achever en 2023.
Par Wakat Séra