Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a décidé de suspendre le Soudan des instances de l’UA après le coup d’Etat perpétré par les militaires le lundi dernier. Dans un communiqué publié mercredi 27 octobre 2021, le Conseil a indiqué que cette suspension demeure jusqu’au retour au pouvoir d’un gouvernement de Transition dirigé par des civils.
Dans sa note, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine dit «condamner fermement» la prise du pouvoir par l’Armée soudanaise et la dissolution du gouvernement de Transition. Le Conseil «rejette totalement le changement anticonstitutionnel de gouvernement» qu’il a qualifié d’«inacceptable» et d’ «affront aux valeurs partagées et aux normes démocratiques de l’UA».
Le Conseil a par ailleurs demandé à la Commission de l’Union Africaine de dépêcher un émissaire à Khartoum, la capitale du Soudan, pour engager un dialogue avec les acteurs politiques afin de «restaurer l’ordre constitutionnel».
Le Premier ministre Abdallah Hamdok, arrêté le lundi suite au coup de force des militaires avec d’autres ministres civils, a été libéré le mardi 26 octobre et est de retour dans son domicile. Il reste cependant, «sous surveillance renforcée», a informé son bureau.
Le bureau du Premier ministre déchu a en outre indiqué ce mercredi 27 octobre, que «plusieurs ministres et dirigeants politiques sont toujours en état d’arrestation dans des endroits inconnus». Selon plusieurs sources, les manifestations se poursuivent dans le pays, la capitale Khartoum notamment, avec comme conséquences, des morts, des blessés et des dégâts matériels.
Le Conseil de Sécurité de l’ONU, lui, envisage de faire une déclaration unanime sur la situation qui prévaut au Soudan.
Par Wakat Séra
