Une source interne de l’affaire du coup d’Etat manqué de 2015 a précisé ce mercredi 28 février à Wakat Séra, qu’après la suspension du procès qui a débuté mardi à la salle des banquets de Ouaga 2000, seul le parquet peut « fixer l’audience au 14 mars ». En effet selon la source de Wakat Séra, « les juges de la chambre d’instance qui ne sont pas encore en fonction, faute d’entrée en vigueur du décret les nommant ne peuvent pas avoir prononcé un renvoi ».
Par contre « le parquet peut fixer l’audience et émettre des citations aux inculpés », rapporte notre interlocuteur.
Le procès du putsch manqué de 2015 qui implique le présumé cerveau de l’affaire, le général Gilbert Diendéré et 83 autres accusés dont le général de gendarmerie et ex-chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé, n’a pas été renvoyé au 14 mars, comme l’ont publié certains médias, a attiré notre source.
« Par contre le parquet (militaire) à la possibilité d’audiencer, c’est-à-dire qu’il fait des citations qu’il distribue » aux différentes parties prenantes de l’affaire, a poursuivi notre interlocuteur, pour qui, «cela n’est pas illégal mais cela n’est pas un renvoi car il n’y pas de tribunal pour renvoyer ».
Le procès vise à situer les responsabilités du coup de force manqué de 2015 qui a fait une quinzaine de morts et plus d’une centaine de blessés. Les avocats de la défense ont quitté la salle d’audience mardi pour protester, disent-ils, contre « une juridiction inexistante » qui veut pourtant s’installer pour juger les clients. « Ils avaient prié le Président Seydou OUEDRAOGO de constater que le décret qui le nomme n’est pas en vigueur et de lever la séance ».
Par Mathias BAZIE