Le ministre burkinabè de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo a donné ce lundi 2 août 2021, le top départ de l’administration de la deuxième dose de vaccin contre la covid-19 au Burkina Faso. Accompagné par le ministre en charge de la Communication, Ousséni Tamboura ainsi que d’autres autorités, il a réitéré son appel à la population à se faire vacciner afin d’éviter toute recrudescence de la maladie à l’ouverture prochaine des frontières terrestres avec les pays voisins.
C’est au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Kossodo que le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a officiellement acté l’administration de la deuxième dose du vaccin contre la Covid-19 au Burkina Faso. En compagnie du ministre porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, les deux se sont fait injecter leur deuxième dose du vaccin AstraZeneca, symbole selon M. Ouédraogo, de l’adhésion du gouvernement à la vaccination contre la covid-19 au Burkina Faso. Pour lui, c’est également une façon d’engager la communauté à participer à cette campagne de vaccination contre la pandémie afin d’être protégée.
Le ministre Ouédraogo a expliqué l’impérieuse nécessité qu’il y a d’être vacciné. «C’est vrai que nous parlons depuis un moment de réouverture des frontières, mais il faudra l’envisager lorsque nous allons atteindre un certain niveau d’immunisation de la population de sorte à éviter la recrudescence de cette maladie avec des formes graves qui pourraient être délétères pour la population», a-t-il déclaré.
La deuxième dose complète la vaccination
Selon les explications du ministre Ouédraogo, la deuxième dose vient compléter le processus de vaccination. «Une fois que vous avez reçu votre 2e dose, vous avez complété votre vaccination. Vous êtes protégé et vous pouvez, sur le plan électronique, à partir du site du ministère de la Santé et du site dédié à la vaccination, télécharger votre pass vaccinal qui vous permet de voyager à travers le monde. A chaque fois qu’on va vous le demander vous pouvez le présenter. Bientôt on délivrera une copie de cette carte de vaccination mais toute personne qui a un smartphone et qui a complété sa vaccination peut générer le pass électronique sur son téléphone (…)», a ainsi expliqué Pr Charlemagne Ouédraogo.
Depuis l’arrivée des premières doses de vaccins au Burkina Faso, certaines populations ont dès lors émis des doutes sur la qualité de ces vaccins et se sont gardées de se faire vacciner. Le ministre de la Santé a voulu les rassurer en confiant que le gouvernement ne va pas faire de mauvais choix pour la population. «Si le gouvernement a décidé d’aller vers la vaccination, c’est en toute connaissance de cause et nous avons pris l’engagement de protéger la population contre la morbidité et la mortalité dues à beaucoup de maladies», a-t-il argué.
Une nouvelle campagne avec de nouvelles doses
Au même moment, l’expert en gynécologie a aussi annoncé qu’une campagne dénommée ‘’tempête’’ est engagée cette semaine. A l’en croire, cette campagne vise à rendre le vaccin plus disponible dans plus de 2500 CSPS au Burkina Faso et pour cela, environ 3000 sites de vaccination y compris la région du Centre seront disponibles. A l’occasion de cette campagne, la région du Centre passera de 76 à 400 sites de vaccination «pour que le maximum de personnes puisse s’enrôler et pour qu’il n’y ait plus de longues files d’attentes dans les sites de vaccination», a ajouté le ministre de la santé».
Les près de 40.000 personnes vaccinées ne constituent pas une source de satisfaction pour le ministre de la Santé, pour qui l’objectif visé reste la vaccination des 70% de la population. Il a aussi informé de l’adoption prochaine de nouveaux vaccins en plus de AstraZeneca. Il s’agit de vaccins comme Johnson & Johnson et Sinopharm et bien d’autres vaccins homologués par l’OMS.
Siaka CISSE (Stagiaire)