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Covid-19 : les malades graves meurent le plus en Afrique

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Une étude sud-africaine réalisée par une équipe avec à sa tête le Pr Bruce Biccard de l’hôpital Groot Schuur et de l’Université du Cap, en Afrique du Sud, révèle que les malades graves de la Covid-19 meurent plus en Afrique que partout et ailleurs dans le monde. Selon l’étude, les raisons de cette forte mortalité des malades graves de la Covid-19 s’explique par l’insuffisance des équipements dans les différents centres hospitaliers traitant des malades graves de la Covid-19 dans les différents pays en Afrique.

48% des 3000 malades graves de la Covid-19 suivis sont mort au Bout de 30 jours

Selon le médias Africanews, cette étude du Pr Bruce Biccard s’est basée, entre le mois de mai à décembre 2020, sur l’évolution sanitaire de 3000 patients graves de la Covid-19 dans plusieurs pays en Afrique, notamment en Egypte, Ethiopie, Ghana, Kenya, Libye, Malawi, Mozambique, Niger, Nigeria et Afrique du Sud. En 30 jours, l’étude a révélé que près de la moitié soit 48% de ces patients étaient morts.

En établissant la comparaison avec les données collectées des études menées dans les autres continents, la comparaison a montré que la proportion des malades graves qui meurent de la Covid-19 au bout de 30 jours ailleurs qu’en Afrique est moins élevée, 31,5% en moyenne contrairement au 48% de l’Afrique.

L’étude dénonce une insuffisance d’Equipements qui est à la base de cette haute mortalité.

Selon Africanews, « les auteurs de l’étude ont estimé qu’en Afrique, les disponibilités en ECMO (technique par laquelle le sang est artificiellement oxygéné hors de l’organisme avant d’y être réinjecté) sont 14 fois inférieures à ce qui serait nécessaire pour traiter les patients gravement atteints. Idem pour les disponibilités en matériel de dialyse rénale, qui sont sept fois inférieures aux besoins ».

A en croire au Pr Briccard, « un accès insuffisant à des techniques capables de sauver des vies, comme la dialyse, le décubitus ventral (installer les patients sur le ventre pour faciliter le travail des poumons) et les dispositifs de mesure de l’oxygène dans le sang pourraient être des facteurs qui ont joué dans la mort de ces patients ».

En réalisant cette étude, selon les auteurs, c’est dans l’espoir que celle-ci vienne enrichir les connaissances sur l’avenir des malades graves de la Covid-19 en Afrique que l’on a du mal à cerner précisément par manque de données.

Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)