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Covid-19: « Sur quoi se base-t-on pour prophétiser un cataclysme exclusivement en Afrique? » (Association 2h pour Kamita)

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L'Afrique pourra-t-elle résister au Covid-19? (Ph. france24.com)

Dans une déclaration, l’Association 2h pour Kamita réagissant à l’actualité animée par le Covid19, se demande sur quoi se basent certains pour pour « prophétiser un cataclysme exclusivement en Afrique ».

L’histoire des peuples et des nations de l’antiquité à nos jours nous permet de saisir le projet civilisationnel de chacune d’elle.  Seule la compréhension de ce projet civilisationnel permet de se déterminer vis-à-vis des autres. L’histoire de la naissance et de l’évolution des civilisations humaines en Eurasie, beaucoup plus récente qu’en Afrique, révèle de profondes oppositions entre ces modèles de civilisations : l’une ancienne et assagie par des millénaires d’observation minutieuse de la nature et de l’univers, l’autre juvénile, inculte et largement portée vers la violence justifiée par la rudesse de son environnement d’existence.

De l’esclavage à la colonisation africaine en passant par la « découverte » et l’extermination minutieuse des populations amérindiennes, l’occident autrefois chrétien, est resté égale à lui-même : dérober aux autres leurs possessions au prix de leur déshumanisation, concevoir des subterfuges pour se donner bonne conscience. Ce lien incestueux, noué par la haine, demeure intacte en 2020, caractérisé par un paternalisme méprisant et une façade miroitante de générosité suspecte.

A ce jour, les théories les plus folles sur les mutations du Coronavirus circulent allant jusqu’à nourrir des sorties hasardeuses.

Mais qu’en est-il dans les faits ?

Les projections les plus catastrophiques basées sur l’hypothèse de mutations futures du COVID19 le rendant plus dangereux ont fait surface.  Ces hypothèses utilisées avec abus par des organismes comme L’OMS, L’ONU et des États comme la France (CAPS), tentent en vain de se couvrir d’un manteau de scientificité.

Mais que nous disent les résultats les plus récents venus des laboratoires ?

Dans un article du huffingtonpost intitulé « Covid-19: le coronavirus subit peu de mutations» en date du 03/04/2020 on peut lire: «Les scientifiques ont à présent à leur disposition plus de 2000 génomes de ce virus, séquencés dans des dizaines de pays, et leurs impressions d’il y a quelques semaines se confirment: d’une « version » à l’autre, le virus subit de subtiles altérations, mais pas au point de se diviser en familles différentes»

Dit autrement, le Covid-19 est un virus dont les mutations d’un individu à l’autre et même d’un continent à l’autre sont négligeables et ne peuvent donc aider à confirmer les chiffres apocalyptiques annoncés pour l’Afrique.

De plus dans le même article on peut lire:

«Il semblerait de plus que la famille des coronavirus dont faisait partie le SRAS en 2003, ait cette particularité, par rapport aux autres virus, d’avoir un moins grand nombre « d’erreurs » lorsqu’elle se copie d’une cellule à l’autre ou d’un individu à l’autre. Autrement dit, elle fait un « copié-collé » plus fidèle, ce qui explique, dans ce cas-ci, le plus petit nombre de mutations».

Ainsi fait on se demande bien sur quoi se basent les personnes et entités précitées pour prophétiser un cataclysme exclusivement en Afrique.

Si l’évidence scientifique discrédite la probabilité d’un désastre en Afrique, il ne reste plus à ces prophètes improvisés qu’une seule option: celle d’introduire d’eux même des gènes mutés et complètement différentes de ceux jusqu’alors connu en Afrique et dans le monde.

Une telle hypothèse reste de l’ordre des possibles dans la mesure où ils n’en seraient pas à leur premier essai surtout sur le sol africain. Les douloureux précédent comme l’introduction méthodique du VIH contre les populations noires en Afrique du Sud sous l’apartheid, sont là pour nous le rappeler. Prenant à témoin les peuples et les dirigeants africains, nous mettons en garde le secrétaire général de l’ONU et sa suite contre toute introduction planifiée de gènes en Afrique sous le couvert du Covid19

Historiquement, la période de l’esclavage n’a pas été seulement celle de l’exploitation éhontée de la force de travail de l’homme noir, mais a été aussi une période de déshumanisation à travers des expériences médicales pratiquées sur l’homme noir appelé « corps vil ». Cela se justifiait par une perception péjorative de l’occident envers l’homme noir considéré alors comme un sous-homme. Des écrits d’auteurs tels que, le médecin naturaliste julien Joseph Virey en attestent : « La conformation du nègre se rapproche un peu de celle de l’Orang-Outan. Tout le monde connaît cette espèce de museau qu’ont les nègres, ces cheveux laineux, ces grosses lèvres si gonflées.» Pour appuyer ses théories, Virey met en avant des travaux de dissection comparés de corps blancs et noirs portant sur divers aspects, tels que la couleur du sang ou la taille du cerveau. De nombreux naturalistes, à la suite de Virey, établissent une hiérarchie des groupes humains afin de justifier l’hégémonie politique et historique de « races pures » sur des races prétendues inférieures. Cette conception de l’homme noir a conduit des scientifiques à pratiquer une série d’expérimentation médicales sur l’africain.

De 1845 à 1849, James Marion Sims considéré par certains comme le père de la gynécologie américaine utilisait des femmes noires pour pratiquer des opérations sans anesthésie. Celles-ci visaient à mettre au point les nouvelles techniques de réparations de l’utérus dont trois esclaves ont été utilisées comme cobaye à savoir Lucie, Betsy et Anarcha ayant subi 30 fois l’opération.

 Entre 1800 et 1910, le docteur Eugen Fischer a conduit une opération de stérilisation des femmes Hereros en Namibie. L’expérimentation a été largement réalisée sur les métisses pour justifier l’interdiction des mariages interraciaux.

Le « Depo-Provera » a été testé cliniquement sur les femmes noires Zimbabwéenne comme stérilisant.

En 1994, les Etats-Unis d’Amérique ont mené un test au Zimbabwe visant à réduire la transmission du VIH SIDA de la mère à l’enfant sur un échantillon de 17.000 femmes. L’échec de ce test a entrainé la contamination de plus de 1.000 enfants qui vivront avec les séquelles toute leur vie.

En 1990, lors d’un essai clinique sur la méningite à Kano au Nigeria, 11 enfants ont trouvé la mort et plusieurs autres ont été atteints de troubles mentaux, de cécité et de surdité. Il s’est par la suite avéré que le test avait été effectué sans le consentement du gouvernement fédéral mais aussi sans l’avis des parents des enfants.

Voilà en substance quelques essais cliniques réalisés sur les africains dans la majorité des cas sans leur consentement avec des conséquences désastreuses. Au-delà de ces quelques exemples cités, il existe une multitude de tests réalisés sur des africains sous le prétexte de les aider. Tout récemment en 2019, la fondation Bill and Melinda Gates avec l’autorisation de gouvernements africains dont celui du Burkina, a lâché des moustiques OGM dans des zones habitées, pour disent-ils lutter contre le paludisme. Faut-il encore le rappeler, Bill Gates est engagé avec l’armée américaine sur le développement de programmes d’armements mais aussi dans de nombreux programmes de réduction des naissances à travers le monde.

  Ainsi, des individus se sont d’une part substitués à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), et d’autre part, l’on rendu prisonnière en finançant l’essentiel de son budget.

Si les propos racistes de deux médecins français sur la chaîne télé LCI, ont suscité tant d’indignations dans les communautés africaines du monde, il reste que ce postulat demeure réel et actuel dans l’imaginaire et l’instinct colonial des scientifiques occidentaux. Ces propos auraient été tenus contre le peuple juif, que tout l’Etat français aurait été prompt à s’indigner et à instruire le licenciement immédiat des personnes concernées (sur son territoire) avec des poursuites judiciaires. Les fébriles réactions constatées çà et là témoignent à souhait d’une hiérarchisation des indignations liées à la couleur de la peau.

Depuis les années 2000, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est devenue une organisation privée, possédée par les firmes pharmaceutiques. Ces firmes sont détenues par des hommes d’affaires cupides et sans vergogne pour qui « l’homme est un loup pour l’homme ». Ce sont ces personnes qui, à travers leurs financements, orientent désormais les objectifs de l’OMS. D’ailleurs, l’OMS est de moins en moins dans la recherche, car elle a délégué cette tâche aux laboratoires privés de recherches. Elle joue cependant un rôle secondaire de police pour imposer les recommandations de ces laboratoires de recherche, et groupes d’influence, qui ont pour seul but de rentabiliser.

Ainsi, la fondation Bill et Melinda Gates, pour qui les Africains sont une menace à travers leur démographie, se charge de réduire le « trop plein ».

La firme Bigpharma fait des expériences en Afrique depuis des années. Ces expériences ont été la cause de nombreux drames sur le continent. Tout cela se passe sous le regard complice de l’OMS et de certains de nos chefs d’Etat. Le monde est ainsi devenu la propriété de quelques familles occidentales qui du fait des richesses accumulées se pensent en droit de décider pour la planète entière. Ces néo-nazis ont bâti leur richesse à travers le libéralisme déshumanisant imposé aux quatre coins du monde.

Quelle posture pour l’Afrique face à l’adversité ?

Si l’Afrique est restée inaudible et aphone sur des sujets fondamentaux de son existence et de sa dignité pendant longtemps, cette amère réalité est en phase d’être inversée par une posture nouvelle totalement décomplexée. C’est ici le lieu pour nous de féliciter la réaction vive et énergique de personnalités africaines de tout bord contre les propos immoraux inhumains et incultes tenus sur la chaîne française LCI : Ce sont entre autre Kakou N’boukpo, Felwine Sarr, Didier Drogba, Samuel Eto’o… C’est la preuve réconfortante que ce continent dispose encore de filles et de fils, dignes et fiers de leur ascendance, capables de le défendre dans toutes les circonstances. Cependant une bonne frange de l’élite africaine manque toujours à l’appel :

Les intellectuels

Depuis les indépendances octroyées, les intellectuels ont constitués la courroie de transmission des idées perfusées et périmées acquis au cours de leur instruction. Cette sombre époque est loin d’être révolue après bientôt 60 ans de divorce.

L’intellectuel ou le diplômé perçu comme tel à le devoir de constituer un bouclier solide derrière lequel peuvent se réfugier les populations innocentes. Aussi,  tout jeune africain aussi ambitieux soit-il devrait se méfier des réflexes carriéristes, qui poussent des individus à accumuler des diplômes, oubliant de s’informer sur la spécificité des sociétés dont ils sont issus.

De tels « intellectuels » sont les mieux disposés à la prostitution intellectuelle au détriment des intérêts de leurs propres peuples auxquels ils ignorent tout.

L’intellectuel, le vrai, est le thermomètre qui mesure la température d’une société.  Il frémit et vacille chaque fois que sa société reçoit un choc. Il ne peut donc en aucun cas être une passoire pour des chocs extérieurs destinés aux siens.

Des stratégies conçues dans des chancelleries étrangères s’appuient fréquemment sur des intellectuels nationaux, transformés en relais, pour se donner un semblant de légitimité. «Les stratégies conçues ailleurs et sans nous sont forcément contre nous».

Les organisations de la société civile (osc).

Les osc constituent cet autre contre-pouvoir nécessaire à une vivacité démocratique dans un espace républicain. Bien que nos modèles démocratiques ne soient que de pâles copies imparfaites d’un modèle lui même déjà imparfait, ils restent qu’elles ont donné vie à une myriade d’OSC plus ou moins conscientes de leurs responsabilités sociales.  Ces responsabilités vont de la lutte contre les dysfonctionnements internes des États,  à la protection des pays contre l’ingérence et l’accaparement par des intérêts étrangers. Le rôle d’une OSC, surtout dans les contextes africains,  ne peut se limiter à la seule dénonciation des dysfonctionnements internes.

Les OSC pour être efficace, ont le devoir de former leurs membres à la compréhension des enjeux du Monde, mais aussi à choisir judicieusement leurs sources de financement afin que celle-ci ne puisse jamais altérer leurs jugements. Si un seul de ces éléments venait à dysfonctionner, les regroupements en questions deviendraient alors vulnérables aux influences de toutes sortes. C’est alors qu’elles se trouveraient « avalés » par des stratégies pensées ailleurs et venues se substituer à leur manque de stratégies. Le Centre d’Analyse de Prévision et de Stratégie(CAPS) rattaché au Quai D’Orsay et auteur d’une analyse apocalyptique publié le 24-03-2020, en est un exemple parfait.

À l’étape actuelle de l’évolution des relations internationales, L’Afrique n’a d’autre choix que de prendre ses responsabilités en se dotant d’un système de santé de pointe. Les peuples Africains, s’ils ne peuvent pas compter sur l’intelligence et la bonne fois de leurs élites, seront obligé de prendre leur destin en main pour éviter d’être des cobayes pour des apprentis  sorciers.

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