Ceci pourrait constituer un tournant décisif dans la course aux vaccins contre la maladie à corona virus. En effet, selon nos confrères de la RFI, le président américain Joe Biden, s’est prononcé hier mercredi 5 mai, en faveur d’une levée des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins anti-Covid-19. Ce qui veut dire que la production des vaccins (Moderna ou Pfizer) pourra se faire par d’autres pays, y compris ceux en développement sans l’autorisation des fabricants de ces vaccins. C’est une décision qui a produit un effet boule de neige, puisque des pays comme la France, la Belgique et l’Allemagne ont emboité le pas à Washington ce jeudi 6 mai 2021. L’Union africaine, elle, se réjouit de ces évolutions qui pourraient également être un motif de soulagement pour des pays comme l’Afrique du Sud et l’Inde qui avaient déjà demandé une dérogation dans ce sens au sein de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).
Une annonce cueillie à froid par l’industrie pharmaceutique. La position américaine pour une levée des brevets sur les vaccins anti-Covid-19 passe mal au niveau de l’industrie pharmaceutique américaine. Selon le patron de Pfizer, Albert Bourla, cette dérogation envoie un signal négatif et pourrait dissuader les laboratoires de s’engager dans la recherche lors d’une prochaine pandémie. Pour la Fédération internationale de l’industrie pharmaceutique (IFPMA) « la proposition américaine est une réponse simple mais une mauvaise réponse à la crise ».
L’Organisation mondiale du Commerce (OMC) n’a pas encore pris acte de cette annonce américaine. Pour cause, tous les pays en son sein ne s’accordent pas tous sur la décision de Washington. Elle devra par conséquent se réunir une nouvelle fois le mois prochain, sur ce dossier.
Siaka CISSE (Stagiaire)
