L’ancien chef de guerre congolais, Bosco Ntaganda, reconnu coupable de « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre » par la Cour pénale internationale (CPI), notamment pour le meurtre d’au moins 74 civils en Ituri, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a été condamné à 30 ans de prison ferme. L’annonce a été faite le jeudi 7 novembre 2019.
L’ex-milicien congolais de la branche armée de l’Union des patriotes congolais (UPC), active à l’Est de la RDC où elle semait la terreur entre 2002 et 2003, avait été reconnu coupable le 8 juillet 2019 pour avoir attaqué des civils, commis des meurtres, des viols et pillages, entre autres. L’accusé aurait tué au moins 74 civils.
La CPI n’a retenu aucune des circonstances atténuantes avancées par ses avocats, dont « le traumatisme » d’avoir vécu le génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda en 1994.
A l’annonce du verdict, l’organisation de protection des Droits de l’homme, Human Rights Watch, a félicité la Cour pour la condamnation de « Terminator », surnom attribué à Bosco Ntaganda pour sa « violence » inqualifiable. Selon Human Rights Watch, sanction à l’encontre du milicien congolais est « un message fort que même ceux qui sont considérés comme intouchables peuvent un jour avoir à rendre des comptes ».
Par Wakat Séra