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Crise à l’arrondissement 3 de Ouaga: « le fond du litige est toujours pendant » (Communiqué)

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Le maire de l'arrondissement 3 et les conseillers municipaux qui lui sont restés "fidèles"

La crise à l’arrondissement 3 de Ouaga est toujours d’actualité selon un communiqué du maire de cette circonscription territoriale de Ouagadougou qui précise que rien n’est pas encore décidé par l’autorité compétente.

Le mardi 20 février 2018, les 16 conseillers frondeurs de l’arrondissement 3 de Ouagadougou animaient un point de presse pour, disent-ils, présenter la suite judiciaire du différend qui nous oppose il y a bientôt un an. Ces élus locaux ont notamment affirmé que le Tribunal administratif a tranché en leur faveur à travers un jugement.

Par la présente, nous tenons à apporter un démenti formel à cette déclaration. En réalité, Le 30 janvier 2018, le juge des référés du tribunal administratif de Ouagadougou, a plutôt déclaré irrecevable la requête que nous avons introduite au motif que son objet n’était pas bien libellée ou formulée.

En rappel cette procédure visait à contraindre l’administration et les frondeurs à produire les quatre (04) fameuses procurations qui leur auraient permis d’avoir le quorum pour siéger, procurations qu’ils refusent de produire craignant des poursuites pour faux et usage de faux.

C’est donc dire que le fond du litige est toujours pendant devant le tribunal et même que nos conseils (avocats) ont saisi l’autorité par les bonnes voies de droit. Inutile de dire que nos braves conseillers ont manifestement applaudi trop tôt ou qu’ils ne comprennent rien à la procédure.

Voilà bientôt un an que nos 16 conseillers frondeurs mandatés par la population posent des actes qui ne vont pas dans le sens de la mission que le peuple leur a assignée. Depuis le début de la crise, nous célébrons toute seule les mariages au niveau de la mairie de l’arrondissement. Il en est de même pour d’autres actes relevant de la responsabilité de nos adjoints. Il nous arrive ainsi de célébrer seule jusqu’à 15 mariages par semaine, nos amis ayant refusé de servir la population. Malgré tout, nos deux adjoints perçoivent toujours leurs indemnités liées à leur titre d’officier d’état civil, payées par la mairie centrale.

Un de nos deux adjoints signe et cachette même des actes de ses amis et proches, dans son véhicule et en ville, parce qu’il ne veut pas travailler dans les locaux de la mairie. Cela fera bientôt un an que ces conseillers ne participent pas à la vie du conseil d’arrondissement, mais siègent au niveau des sessions de la commune de Ouagadougou. L’arrondissement 3 ne les intéresse plus.

Cela fera bientôt un an qu’une motion de défiance a été introduite à notre encontre. En rappel, contrairement à ce qu’avancent les frondeurs, deux sessions ont été convoquées par nos soins suite au dépôt de leur motion. N’ayant pas obtenu le quorum requis pour nous défier, ils ont fui le débat et ne se sont plus présentés. A la première session, les 12 conseillers loyaux ont répondu présents mais, faute de quorum, une deuxième session a dû être convoquée 15 jours après, conformément à l’article 238 du Code général des collectivités territoriales. L’affaire a donc été classée et les procès-verbaux transmis à la tutelle qui n’a pas donné de suite défavorable.

La nouvelle trouvaille des 16 a été d’inventer quatre fausses procurations, pour dire que le quorum a été atteint lors d’une troisième session. Jusqu’à présent, ils ne sont pas en mesure de présenter l’identité des quatre. La vérité est que tous les 12 conseillers sont restés dignes et loyaux. Ceux qui ont fabriqué des signatures devront donc répondre en justice pour faux et usage de faux.

L’autre sujet de grande manipulation a trait aux opérations de lotissement. Certains conseillers frondeurs ont véhiculé des informations erronées sur la question. Etant donné que la suspension des lotissements est en vigueur, nous n’avons pas de compétence sur ce sujet. Au moment venu, nous nous concerterons avec ces populations en toute transparence, afin de prendre les décisions qui siéent, avec l’appui du ministère de l’habitat et de l’urbanisme.

En ce qui concerne la mauvaise gestion dont nous accusent les 16 conseillers, nous mettons toujours au défi quiconque de fournir des preuves. Malgré des écoutes téléphoniques et des espionnages de toutes sortes, les complices des frondeurs n’ont rien trouvé de compromettant contre nous.

Pour terminer, nous saluons le patriotisme et la maturité des 11 conseillers qui nous ont toujours accordé leur confiance et qui travaillent ardemment pour combler l’absence des 16 autres.

Nous remercions les populations de l’arrondissement pour leur vigilance et leur attachement à la bonne marche de la démocratie locale.

Ouagadougou, le 23 février 2018

Le Maire

Rainatou OUEDRAOGO/SAWADOGO