L’Union provinciale des jeunes de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), section Poni, a animé le samedi 27 janvier 2018 une conférence de presse à Gaoua, chef-lieu de la région du Sud-ouest burkinabè, pour demander au président de leur parti Zéphirin Diabré, de «se ressaisir», face aux multiples crises internes qui secouent l’UPC. Selon le premier responsable de l’Union provinciale des jeunes Sié Palé, qui s’est dit «inquiet» sur l’avenir de l’UPC, les militants, notamment, les jeunes dans cette crise, «se sentent infantilisés et ridiculisés», a appris Wakat Séra.
Les jeunes militants de l’UPC/Poni se sont appesantis sur deux sujets à savoir une sanction infligée au député Kodjo Jacques Palenfo qui a voté pour la loi portant sur les Partenariats publics privés (PPP) et la scission au sein du groupe parlementaire qui a abouti à la création du l’UPC/RD (UPC/Renouveau démocratique) dirigé par le député Daouda Simboro. La section dit admettre la «légitimité» et la «légalité» de cette nouvelles instance qui fait partie toujours de leur parti.
Dans cette sortie médiatique à Gaoua, une ville située à environ 400 KM de Ouagadougou, la jeunesse militante prend fait et cause pour les frondeurs du parti de Zéphirin Diabré. M. Palenfo, élu UPC du Poni, «a le droit de voter et d’adhérer à une opinion en fonction des intérêts du peuple», a déclaré sans ambiguïté Sié Palé.
Il a déploré que M. Diabré sans concertation a choisi le député Nicolas Dah comme correspondant UPC du Poni en remplacement de Jacques Palenfo. Il a estimé à ce sujet que les militants du Poni «se sentent infantilisés et ridiculisés» dans cette guéguerre parce que Nicolas Dah étant de la province du Bougouriba.
Les jeunes de l’UPC/Poni ont demandé que les premiers responsables de l’UPC, précisément Zéphirin Diabré, oeuvrent pour réunifier les cadres du parti dont la plupart des frondeurs sont des députés, pour que leur formation politique se fortifie et se prépare sereinement pour les différentes échéances électorales de 2020.
Par Mathias BAZIE