Quatre membres du bureau du Cadre de réflexion et d’action démocratique (CADRe), ont tenu, ce mardi 3 octobre 2017, une conférence de presse à Ouagadougou, pour mettre fin à «leur silence» en vue de «replacer les choses dans leurs contextes». Selon les conférenciers, suspendus par les trois autres membres du Secrétariat exécutif national (SEN), il était nécessaire que leurs camarades et l’opinion soient situés sur ce qui les oppose.
«Le CADRe se porte mal ! Et j’oserai même dire très mal», a dit dès l’entame de la conférence, le secrétaire national adjoint Daniel Traoré, qui pendant près d’une heure d’horloge, a expliqué aux journalistes ce qui a été à la base de la division que vit le SEN, dont Benjamin Sia, était le secrétaire général.
Après plusieurs «tentatives de manipulations» de quatre membres du SEN dont le secrétaire national adjoint Daniel Traoré, deux autres membres que sont Tenkodogo Barthélémy, Yacouba Dié, vont tomber dans le piège du secrétaire général Benjamin Sia, qui a décidé « carrément de suspendre du bureau par des manœuvres peu orthodoxes » ses opposants, selon les explications des conférenciers.
Les conférenciers qui ont appelé leurs camarades du CADRe à la « vigilance et au bon sens », ont surtout dénoncé le fait que leurs pourfendeurs utilisent le réseau social Facebook pour diffuser sa « propagande ». Ces trois camarades (Dia, Tenkodogo et Sia) « s’estimant blancs comme neige refusent le retour à l’ordre normal et officient derrière l’étiquette du secrétariat exécutif national », a asséné M. Traoré.
Les conférenciers disent avoir répondu à une convocation qu’un huissier leur a dressé avant de transmettre en retour une autre lettre dans laquelle ils ont dit « clairement » qu’ils ne reconnaissaient plus « la légalité ni la légitimité » de ceux qui prétendent les suspendre du SEN.
En attendant, ils estiment que le choix est laissé aux camarades à la base à leur vouloir de convoquer un congrès extraordinaire pour aplanir les différends qui règnent au sein du SEN.
Le CADRe est un mouvement citoyen intervenant dans le domaine des droits humains, selon les conférenciers. La structure qui a eu officiellement un récépissé existe depuis 2010 et à ses sous-instances au niveau universitaire, régional, communal et provincial.
Par Mathias BAZIE