Le coordonnateur chargé de l’organisation des jeunes du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Mathias Ouédraogo connu sous le pseudonyme Matiko, a déclaré à Wakat Séra à la suite de la manifestation qui a mis à nu le mardi 13 février la crise interne que vit son parti, que les manifestants sont « manipulés par une main invisible ».
Selon le premier responsable des jeunes du CDP, « il n’y a nul doute que les manifestants ont été organisés par une main invisible afin de venir troubler la rencontre (mardi) qui a connu la participation des jeunes venus des 45 provinces » du pays.
Le fait que les manifestants, très remontés, en venant dénoncer le non-respect des statuts et règlements du parti par certains de leurs responsables, « sont venus avec la presse, montre bien leur mauvaise intention ».
Il s’est même étonné qu’en tant que responsable des jeunes, les manifestants qui étaient en majorité jeunes, ne l’ont pas consulté avant de poser leur requête, dénonçant des « comportements dignes d’une autre époque ».
Mathias Ouédraogo a rassuré qu’il n’y a pas de problème dans le parti de Compaoré qui a dirigé le Burkina pendant 27 ans, mais ce sont des « politiciens tapis dans l’ombre » qui provoquent ces querelles intestines qui affaiblissent son parti qui compte revenir aux affaires en 2020.
Des dizaines de militants, dont des jeunes, ont accusé des responsables du CDP dont Léonce Koné, deuxième vice-président, de ne pas respecter les statuts de leur formation politique. Les manifestants accusent notamment M. Koné de vouloir écarter le président actuel du CDP, Eddie Komboïgo, qui s’était retiré des activités du parti pour ses déboires judiciaires. Pour eux, cela est inadmissible avant la décision qui sera issue du congrès dont la date n’a pas encore été arrêtée.
Par Mathias BAZIE
