Les financiers ont entamé ce lundi 25 juin 2018 leur deuxième semaine de grève malgré l’appel du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré qui a invité la Coordination des syndicats du Ministère de l’Economie et des Finances (CS-MEF) à lever leur mot d’ordre et de revenir à la table de négociation pour la résolution de la crise.
Lors de son entretien avec la presse nationale dans la nuit du dimanche 24 juin sur le bilan de sa gestion à mi-mandat, le chef de l’Etat burkinabè Roch Kaboré a demandé aux syndicats du ministère de l’Economie de prioriser la concertation avec le gouvernement pour la résolution de la crise dans le département.
« Nous n’avons pas encore de commentaire à faire. Pour le moment, camarades, il faut continuer la lutte », a dit un des organisateurs de la grève, micro en main, l’air serein, s’adressant aux militants de la CS-MEF, faisant allusion au discours du président. Pour cet agent du Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), les militants de la CS-MEF, doivent « éviter d’accorder des interview aux journalistes et de rester disciplinés », pour que seules les réactions de leurs responsables aient voix au chapitre.
A la suite d’une première 120 heures de grève précédées par plusieurs sit-in, les centaines de membres de la Coordination repartent à nouveau en mouvement ce matin sur tout le territoire national pour un autre débrayage de 120 heures en vue d’exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative.
Les responsables de la CS-MEF que Wakat Séra a rencontrés ont signifié qu’ils allaient se concerter avant de réagir sur la sortie médiatique du président Roch Kaboré, notamment ses appels incessants pour que la Coordination mette fin ses arrêts de travail.
Pour faire face à la crise qui perdure au ministère de l’Economie, le gouvernement a pris la décision lors d’un Conseil des ministres tenu le 18 juin 2018, de recruter des retraités et des volontaires pour remplacer grévistes.
Par Mathias BAZIE