La crise qui secoue la structure syndicale des Gardes de Sécuritaire Pénitentiaires (GSP) du Burkina Faso «n’est qu’un manque de communication» entre le bureau décrié et la base, a déclaré le secrétaire aux relations extérieures, Hermann Bayala, face à la presse ce vendredi 19 octobre 2018.
Après la sortie du syndicat des GSP dirigé par Abdoul Rahmane Thiombiano sur des problèmes que les GSP vivent, c’est au tour des membres du bureau dit déchu, qui ont animé une conférence de presse pour s’expliquer sur la situation. Sur les 12 membres que compte le bureau, il y a avait neuf agents, tous vêtus de leur tenue, qui ont pris part aux échanges avec les journalistes.
A les en croire, cette crise s’est caractérisée, le samedi dernier, par la tenue d’une Assemblée générale des agents GSP à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), la plus grande prison du Burkina. Pour ces conférenciers du jour, leur sortie ne vise nullement à répondre à qui que ce soit, quand bien même ils ont été «vilipendés», mais de travailler à ce que leur syndicat n’ait pas deux bureaux, vu qu’ils mènent tous le même combat, qui est la défense des intérêts matériels et moraux des agents qui sécurisent les prisons au Faso.
«Nous ne sommes pas des va-t-en guerre, sinon nous avons les moyens au plan légal pour nous faire entendre», a affirmé M. Bayala, répondant aux accusations qui pèsent sur sa propre personne, en ces termes: «l’histoire réhabilitera chacun» dans cette affaire. Sur le fait qu’il soit un proche du Ministre de la Justice, René Bagoro, il dit tout simplement que ce n’est pas parce qu’il est syndiqué qu’il va «renier son parent» car il le fréquentait bien avant qu’il ne soit ministre et ces frondeurs le savent.
En ce qui concerne les préoccupations sur la lenteur dans les avancements, soulevé par le bureau qui se serait «autoproclamé» (ce bureau qui dit avoir été mis en place il y a plus d’un an) a reconnu ce souci, appelant d’ailleurs le ministre de l’Economie, Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, a réagi «un peu vite» en donnant des instructions fermes pour les corrections qui concerne surtout les avancement dans les grades.
Pour ce bureau, l’accusation qui laisse entrevoir que la démission de leur secrétaire général serait une preuve que leur groupe n’est plus fiable, il a dit de ne pas faire un amalgame sur la question car la démission de leur camarade ne signifie pas que le bureau est en panne. Selon les textes du syndicat des GSP, si un membre démissionne, son adjoint assure «légalement l’intérim», sauf que ce dernier qui serait peut-être de connivence avec le SG qui a envoyé des SMS aux militants pour signifier sa démission, est «injoignable».
Insistant sur les accusations qui visent à ternir leur image, M. Bayala a fait avoir que «c’est trop facile d’accuser surtout quand on est devant une foule» surexcitée, «sinon on se sait dans le corps».
«Il y a deux bureaux mais il n’y a qu’un seul syndicat», ont soutenu les conférenciers, qui disent avoir pris langue avec des aînés dans leur corps pour des rencontres avec tous les protagonistes pour la résolution de cette situation.
Comme à la police nationale, depuis le samedi, les GSP également, compte deux bureaux pour le même syndicats.
Par Bernard BOUGOUM