Ceci est une interpellation de la Commission nationale des droits humains (CNDH) sur les conséquences de la crise, depuis des mois, dans le secteur de la santé au Burkina Faso.
Depuis le mois de mai 2019, le secteur de la santé est confronté à une grave crise qui entrave la jouissance du droit à la santé au regard des difficultés qu’éprouvent les populations à accéder aux soins dans les établissements publics de santé sur l’ensemble du territoire national.
La Commission nationale des droits humains (CNDH) rappelle que la santé est un droit humain reconnu par des instruments internationaux auxquels a adhéré le Burkina Faso, notamment : le Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (Article 12), la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples (Article 16) et consacré par la Constitution en son article 26 qui stipule que : «Le droit à la santé est reconnu. L’Etat œuvre à la promouvoir».
La CNDH, en sa qualité d’institution nationale chargée de la promotion, de la protection, et de la défense des droits humains interpelle les différentes parties concernées sur les conséquences dramatiques de cette crise sur la vie et la santé des populations. De ce fait, elle les invite à renouer le dialogue pour trouver des points d’accord réalistes en vue d’une sortie rapide de crise permettant de mettre fin aux souffrances des populations.
La CNDH suit attentivement l’évolution de cette situation et a entrepris des démarches auprès des principaux acteurs en vue de jouer pleinement sa partition.
Pour la Commission Nationale des Droits Humains
Ouagadougou le 07 octobre 2019
Le Président
Kalifa Yemboado Rodrigue NAMOANO