Le Secrétaire permanent du Conseil supérieur des Burkinabè de l’extérieur (CSBE), Daouda Ouédraogo, a appelé ce vendredi 15 décembre 2017, les jeunes à abandonner la pratique de la migration clandestine et «utiliser les voies légales» pour aller en aventure. Il a déploré les «gros prêts» que contractent des jeunes ayant l’âge compris entre 20 et 35 ans pour aller en Libye où est, notamment, pratiquée la traite des migrants.
«La migration aujourd’hui à mon avis n’est pas une bonne chose car tous les pays rencontrent les mêmes problèmes dont l’emploi. Les jeunes doivent utiliser les voies légales pour se rendre en Libye», a affirmé M. Ouédraogo qui a témoigné que «des gens prennent de gros prêts pour aller à l’aventure mais une fois arrivés là-bas ils se rendent compte que chez eux-mêmes est mieux».
Selon le SP/CSBE qui appelle à une «conscientisation» de la jeunesse contre le phénomène de la migration clandestine, «réussir aujourd’hui ne veut pas dire forcément avoir de gros moyens mais c’est savoir exactement ce qu’on veut».
Revenant sur le rapatriement des 178 Burkinabè qui a eu lieu dans la soirée du mercredi 13 décembre de la Libye, il indique que cela « s’est fait dans de bonnes conditions ». «Aucun incident n’a été signalé car un travail préalable a été fait au niveau de notre ambassade à Tripoli qui a informé nos compatriotes vivant en Libye qu’il y a notre partenaire incontournable l’Organisation internationale des Migrations (OIM) qui organise un retour volontaire des migrants en difficultés», a-t-il poursuivi.
«Chaque fois qu’il y a un rapatriement qui est annoncé, l’ambassade nous saisit officiellement pour nous dire qu’à telle date il y a un retour volontaire et immédiatement nous tenons des réunions préparatoires avec nos partenaires dont l’OIM et le Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) pour assurer l’accueil de ces migrants» au Burkina, a expliqué Daouda Ouédraogo.
Une fois au Burkina, l’OIM prend des dispositions pour accompagner ces migrants dans «un premier temps pour leur permettre de rejoindre leur localité d’origine. Par la suite, il y a des questionnaires que l’OIM leurs adresse afin de pouvoir, plus tard, les identifier. Il y aura des projets communautaires que l’OIM va mettre en œuvre pour les migrants», a rassuré M. Ouédraogo.
Par Mathias BAZIE