Le caporal burkinabè, Boakal Lourba, lors du débarquement de Provence, il y a 80 ans, se souvient de son arrivée à l’époque en France.
La France commémore, ce jeudi 15 août 2024, à la nécropole de Boulouris, le 80ᵉ anniversaire du débarquement de Provence lors de la Seconde Guerre mondiale.
L’armée B française de l’époque, en majorité composée de soldats venue du continent africain dont l’un du Burkina Faso, le caporal Boakal Lourba est revenu sur les faits d’alors.
Il se souvient, entre autres, de leur arrivée, en 1944, sur les plages de Provence (au sud de la France) «à 4 heures du matin» et cela, après avoir été «recruté de force» depuis ses terres natales.
Après un éphémère entrainement sur comment tenir un fusil, comment se cacher pendant les combats, le vétéran de guerre contre l’Allemagne nazis a été envoyé, comme des milliers d’autres tirailleurs, face à l’ennemi, selon RFI.
Dans son allocution consacrée à la mémoire de ces 230 000 soldats non-Français qui ont pourtant lutté pour la libération de l’Hexagone lors du second conflit mondial, le président Emmanuel Macron a tenu à ne pas oublier leurs faits d’armes.
«La part d’Afrique en France, c’est aussi ce legs qui nous oblige. La France n’oublie rien des sacrifices», a fait savoir le locataire de l’Elysée.
Pour cette commémoration, six chefs d’Etat africains ont effectué le déplacement en France. Parmi eux, le Camerounais Paul Biya. Ce dernier, doyen des présidents africains, a pris la parole au nom de toutes les délégations du continent noir présentes.
«La contribution de l’Afrique a été significative pour rompre les chaînes de l’occupation allemande», a rappelé le président nonagénaire du Cameroun.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
