Des organisations professionnelles des médias, dans cette note, rendent hommage à Moustapha Laabli Thiombiano décédé le 6 avril dernier.
La triste nouvelle est tombée dans la soirée du lundi 6 avril 2020. L’homme aux milles métiers et aux milles idées, le doyen Moustapha Laabli Thiombiano a définitivement rangé son micro et fermé sa boite à idées, laissant sans voix ses collaborateurs, la presse et sa famille.
Fondateur du Groupe Horizon FM qui compte aujourd’hui une dizaine de radios au Burkina Faso et de la chaine TVZ Africa, Moustapha Thiombiano a été le premier promoteur d’une radio privée libre en Afrique. Il a toujours été présent pour la profession et a joué un rôle déterminant pour porter le journalisme à un niveau d’indépendance satisfaisant de nos jours. Il a été un maitre pour plusieurs journalistes qui ont intégré la profession à partir des années 90 et qui ont fait leurs premières armes journalistiques avec le défunt Laabli.
Celui que la presse burkinabè pleure a été l’un des rares à avoir démystifié la profession de journaliste en apprenant aux jeunes que ce métier, on ne l’apprend pas seulement à l’école mais au pied du mur, sur le terrain donc. C’est lui qui a guidé les premiers pas journalistiques de certains journalistes et promoteurs de presse burkinabè. Homme insaisissable, fou du travail bien fait et des innovations, le Laabli national a été un grand amoureux du micro et de la musique.
Homme de radio, promoteur de plusieurs événements culturels et artistes, notre confrère a marqué son temps et a toujours manifesté de l’intérêt pour la lutte pour la liberté d’expression et pour une presse libre et indépendante au Burkina Faso et en Afrique. Il a été l’un des premiers initiateurs d’émissions interactives ou d’expressions directes largement répandues aujourd’hui au Burkina Faso et adoptées par les citoyens.
L’on se rappelle encore en 2015, lorsque le Conseil supérieur de la communication a décidé de suspendre toutes les émissions interactives, le PDG Moustapha Thiombiano était avec Justin Coulibaly et Jean Claude Méda, l’un des doyens à se mettre au-devant de cette lutte pour faire plier l’institution pilotée alors par Nathalie Somé.
L’un de ses ultimes combats a poussé la Brakina a changé le visuel de sa bouteille de bière du même nom. Pour le dénouement de cette affaire, il s’était personnellement déplacé au Tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Citoyen engagé, journaliste dévoué et promoteur de presse qui assume sa ligne éditoriale, le défunt a toujours répondu lorsqu’il y avait péril en la demeure.
Le Centre national de presse Norbert Zongo tout en présentant ses condoléances à la famille du défunt, s’incline devant la mémoire de ce Grand Monsieur.
Puisse-t-il reposer en paix !
Adieu l’artiste !
Adieu combattant !
Adieu cher confrère !
Pour le Comté de Pilotage du CNP-NZ
Le Président
Boureima Ouédraogo
Pour l’AJB
Guézouma Sanogo
Pour la SEP
Touwendenda Zongo
Pour le SYNATIC
Siriki Dramé