Les partis politique regroupés au sein du Chef de file de l’Opposition par la voie de Zéphirin Diabré, à travers cette déclaration, trouve que le décès des 11 gardés à vue de l’Unité anti-drogue traduit « l’échec de la politique judiciaire et carcérale au Burkina Faso ».
Par voie de presse, l’Opposition politique burkinabè a appris avec désolation que le 15 juillet 2019, 11 personnes gardées à vue sont décédées dans les locaux de l’Unité anti-drogue (UAD) de la Police nationale, à Ouagadougou.
L’Opposition politique présente ses sincères condoléances aux familles des victimes et exige que justice soit faite sur cette affaire dans les meilleurs délais.
L’Opposition prend acte du fait que le commandant de l’Unité anti-drogue et la directrice de la Police judiciaire aient été relevés de leurs fonctions. Ces mesures prises à titre conservatoire sont utiles mais insuffisantes. En effet, ce drame traduit l’échec de la politique judiciaire et carcérale au Burkina Faso. Les syndicats de la Police nationale et de la Garde de sécurité pénitentiaire ont d’ailleurs attiré l’attention du Gouvernement sur ce sujet, à plusieurs reprises.
C’est pourquoi l’Opposition politique exige le jugement de ce crime et la prise de sanctions exemplaires à l’encontre, non seulement de ceux qui ont commis une faute professionnelle, mais aussi des autorités politiques dont la responsabilité est engagée.
L’Opposition politique burkinabè réitère son attachement au respect de la vie humaine et des Droits humains. Tout le monde peut se retrouver en prison : les forts comme les faibles, les coupables comme les innocents. Et, dans un Etat de droit, les personnes accusées bénéficient de la présomption d’innocence et ont le droit de vivre.
Ouagadougou, le 18 juillet 2019
Le Chef de file de l’Opposition politique
Zéphirin DIABRE