Le commandant de la 11e Brigade Parachutiste, le général Patrick Collet a annoncé le décès du général Emmanuel Beth, qui fut l’un de ses prédécesseurs au début des années 2000.
« C’est avec une immense tristesse que nous apprenons la mort du général Emmanuel BETH. Nous perdons l’un des nôtres », a en effet annoncé, ce 6 avril, le général Collet. « À la tête de la 11e BP de 2002 à 2004, il a marqué tous ceux qui ont eu l’honneur de servir sous ses ordres. C’est en leurs noms que j’adresse aujourd’hui toutes mes condoléances bien sincères à sa famille et ses proches. Mon général, que saint Michel vous accueille, après vous avoir si longtemps guidé », a-t-il ajouté.
Né le 15 septembre 1952 à Cherchell (Algérie), le général Beth choisit de servir au sein de la Légion étrangère à l’issue de sa scolarité à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (promotion de Linarès), qu’intégreront après lui ses deux frères, Frédéric et Bruno (également généraux). Il est alors affecté au 2e Régiment Étranger de Parachutistes puis à la 13e Demi Brigade de Légion étrangère (DBLE), dont il deviendra le chef de corps.
« Servir la Légion est en effet un honneur inestimable et une chance non quantifiable. Au travers de l’expérience acquise et des fondamentaux qu’elle diffuse, elle apporte à ses cadres un environnement, une dimension et des atouts que l’on mesure encore davantage quand on la quitte : sens de l’humain, aptitude au commandement, voire au management, capacité d’adaptation, ouverture », confiera-t-il, en 2015, au journaliste Henri Weill.
De 2000 à 2002, il est nommé adjoint « Terre » du chef de cabinet militaire du Premier ministre (Lionel Jospin puis Jean-Pierre Raffarin, à l’époque). Il est spécialement chargé de la gestion des crises et de la zone Afrique.
Quand éclate la crise ivoirienne, en octobre 2002, le général Beth, alors nouveau commandant de la 11e Brigade Parachutiste, prend les rênes de l’opération Licorne. Puis, en 2004, il devient chef du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO).
Deux ans plus tard, le général Beth est détaché au ministère des Affaires étrangères, en qualité de directeur de la coopération de sécurité et de défense. Puis, en 2010, il est nommé ambassadeur de France au Burkina Faso, où s’installeront les unités du Commandement des opérations spéciales (COS), dirigé par son frère, le général Frédéric Beth, lors de l’affaire des otages d’Arlit (Niger).
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