Ceci est une réaction du directeur général de Voice of America à la suite de la décision de l’administration Trump de placer le personnel du média en congé administratif. Pour lui, « les mesures prises… porteront gravement atteinte à la capacité de Voice of America à promouvoir un monde sûr et libre ».
« Je suis profondément attristé que, pour la première fois en 83 ans, la prestigieuse Voix de l’Amérique soit réduite au silence.
J’ai appris ce matin que la quasi-totalité de son personnel – plus de 1 300 journalistes, producteurs et collaborateurs – a été mise en congé administratif aujourd’hui. Moi aussi.
VOA a besoin d’une réforme réfléchie, et nous avons progressé dans ce sens. Mais la décision d’aujourd’hui empêchera Voice of America de remplir sa mission vitale. Cette mission est particulièrement cruciale aujourd’hui, alors que les adversaires de l’Amérique, comme l’Iran, la Chine et la Russie, investissent des milliards de dollars dans la création de faux récits pour discréditer les États-Unis.
VOA promeut la liberté et la démocratie dans le monde en racontant l’histoire de l’Amérique et en fournissant des informations objectives et équilibrées, en particulier pour ceux qui vivent sous la tyrannie. Même si l’agence survit sous une forme ou une autre, les mesures prises aujourd’hui par l’administration porteront gravement atteinte à la capacité de Voice of America à promouvoir un monde sûr et libre et, ce faisant, ne protègent pas les intérêts américains.
Depuis plus de 80 ans, Voice of America est un atout précieux pour les États-Unis, jouant un rôle essentiel dans la lutte contre le communisme, le fascisme et l’oppression, ainsi que dans la lutte pour la liberté et la démocratie dans le monde. Aujourd’hui, VOA touche plus de 360 millions de personnes chaque semaine, en 48 langues. Dans de nombreuses dictatures, VOA est souvent la seule source fiable d’informations.
Je salue l’équipe formidable de Voice of America. Nombre d’entre eux sont venus aux États-Unis de pays autoritaires où ils ne pouvaient pas exercer librement leur métier de journaliste. Être à leur tête est une source d’inspiration, et ils ont tout mon respect et ma reconnaissance pour leur contribution à la promotion de la liberté et de la démocratie. »
Directeur général de VOA