Le chef de la délégation de l’Union européenne a réitéré « l’engagement » du regroupement de 27 pays, à travailler aux côtés des Burkinabè et du gouvernement qui sont « résilients », face aux défis économique et sécuritaire dus aux attaques terroristes, à l’occasion de la Journée de l’Europe, célébrée chaque 9 mai. « Je voudrais rendre hommage à tous les Burkinabè pour leur résilience et courage exceptionnel face aux défis sécuritaire, humanitaire et socioéconomique », a affirmé l’ambassadeur de l’UE au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi lors de la cérémonie commémorative de la Journée de l’Europe à la Résidence de l’institution, à Ouagadougou.
La Représentation de l’Union européenne au Burkina Faso a célébré le mercredi 8 mai 2024 par anticipation la Journée de l’Europe, commémorée chaque 9 mai. Comme à l’accoutumée pour la célébration de la Journée de l’Europe à Ouagadougou, plusieurs invités de marque dont des autorités gouvernementales, le corps diplomatique accrédité au Burkina, les présidents d’institutions nationales et de plusieurs personnalités au niveau national, ont répondu présent à cette cérémonie, rythmée de musique et de discours, qui a été d’une ambiance bon enfant. La délégation de l’UE et les autorités burkinabè ont jugé leur rapport globalement satisfaisant. Ils ont porté un toast à cet effet à la commémoration de la Journée de l’Europe.
« C’est avec le cœur meurtri que l’on constate que des filles et des fils du Burkina continuent malheureusement de tomber dans des attaques terroristes », a déploré le chef de la délégation de l’UE au Burkina, Daniel Aristi Gaztelumendi qui a présenté ses « profondes condoléances » aux familles et proches des Forces de défense et de sécurité (FDS), des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et des victimes civiles.
Dans cette situation difficile pour le pays des « Hommes intègres », l’Union européenne et l’ensemble de l’Equipe Europe, les neuf Etats membres présents au Burkina Faso, l’Autriche, l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suède, ainsi que les autres Etats membres, « restent engagés à vos côtés », a-t-il soutenu, précisant que le programme de coopération de l’UE avec le Burkina consiste, ces dernières années, à soutenir la stabilité et le développement du pays à travers « un large éventail de secteurs tels que la gouvernance, la santé, la sécurité alimentaire, l’agriculture, l’eau, l’emploi, l’énergie et les infrastructures ».
Il a signifié dans ce sens que des projets sont en cours de lancement sur l’axe Ouagadougou-Koudougou-Dédougou-Bobo-Dioulasso dénommé tronçon OKDB et qui se déclinent en deux grandes actions prioritaires dont « l’appui au développement humain et aux services sociaux de base, d’un montant de plus de 42 milliards FCFA » et le « soutien à la résilience économique et systèmes agro-alimentaires, d’un montant de plus de 44 milliards FCFA ».
Selon ses précisions, le premier soutien vise à renforcer et améliorer l’accès aux services sociaux de base (santé, éducation, eau potable, protection sociale) aussi bien pour les populations hôtes que pour les déplacés internes, tandis que la deuxième aide, vise à assurer la sécurité alimentaire et renforcer le système agro-alimentaire pour créer des opportunités économiques, des emplois et développer la formation professionnelle. « Nous sommes également un important acteur humanitaire au Burkina Faso. En 2023, notre effort dans ce domaine a atteint 36 millions d’euros, soit plus de 23 milliards de FCFA », a fait savoir, Daniel Aristi Raztelumendi, rappelant qu’en 2024, le partenariat entre le Burkina Faso et l’Union européenne fête leurs 56 ans de relation.
Le directeur de cabinet du ministère des Affaires étrangères, Dieudonné Désiré Sougouri, le représentant du chef de la diplomatie burkinabè, Dieudonné Désiré Sougouri, a dressé ses félicitations à l’Union européenne qui souffle ses 73 bougies cette année. « Le partenariat entre l’Union européenne et le Burkina Faso est excellent », a rassuré M. Sougouri, notant qu’au compte de ce partenariat, « des résultats probants ont été atteints ».
Le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, s’est appesanti sur le contexte actuel que traverse le Burkina Faso. Il a indiqué à cet égard qu’il semble « plus qu’urgent d’appuyer, de manière sincère, les efforts de lutte contre le terrorisme, d’accompagner de manière effective les populations dans la détresse face à la crise humanitaire ». « En Europe comme dans l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), une vie en vaut », a martelé M. Sougouri.
Au Burkina Faso, le respect des droits de l’Homme constitue l’une des priorités des autorités de la transition, selon M. Sougouri. « C’est pourquoi, elles s’attèlent à les faire respecter en tout temps et en tout lieu, y compris dans le contexte de restauration de l’intégrité du territoire », a-t-il avancé, soulignant le « professionnalisme dont continuent de faire montre les FDS burkinabè dans la lutte contre le terrorisme en veillant au respect des droits humains ».
Le chef de la délégation de l’UE, Daniel Aristi Gaztelumendi, espagnol d’origine, a présenté, ses lettres de créance au président de la Transition, chef de l’État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Union européenne au Burkina Faso, le jeudi 14 décembre 2023. Il a remplacé le diplomate Allemand, Wolfram Vetter.
Par Bernard BOUGOUM