Les autorités maliennes de la Transition ont formulé leurs conditions avant d’accueillir, ce jeudi 29 septembre 2022, la délégation de la CEDEAO composée des présidents du Togo, du Ghana et de la Gambie, qui vont plaider pour la libération des 46 militaires ivoiriens toujours détenus à Bamako.
Bamako ne compte pas se voir imposer des conditions dans le dossier des 46 militaires ivoiriens qui cristallise les tensions entre le Mali et la Côte d’Ivoire.
Le Gouvernement de la Transition a d’abord reporté de 48 heures la visite de la délégation de la CEDEAO au Mali. Initialement prévue le mardi 27 septembre, c’est ce jeudi 29 septembre 2022, que la délégation présidentielle de l’organisation sous régionale sera accueillie à Bamako.
Cette délégation composée du président togolais Faure Gnassingbé, médiateur désigné pour cette crise, celui du Ghana et de la Gambie, devra plaider pour la libération des 46 militaires ivoiriens toujours détenus par Bamako.
En froid avec la CEDEAO depuis sa batterie de mesures contre les autorités maliennes de la Transition, celles-ci montrent leur détermination à avoir le contrôle dans les débats qui vont avoir lieu avec la mission de l’organisation ouest-africaine.
Ainsi, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a prévenu, mardi 27 septembre, que son pays ne se laisserait pas imposer une solution à la crise diplomatique avec le voisin ivoirien par une mission de chefs d’Etat ouest-africains.
Aussi, plusieurs sources proches de ce dossier indiquent que Bamako compte sur un éventuel échange de ces militaires contre des ressortissants maliens résidant en Côte d’Ivoire et recherchés par la justice malienne.
En rappel, c’est au cours de son sommet extraordinaire, jeudi dernier à New York, que la CEDEAO a décidé de l’envoi d’une délégation présidentielle au Mali au sujet des militaires ivoiriens en détention à Bamako.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)
