Dans l’attente du match retour entre le Burkina Faso et le Sénégal, ce jour 5 septembre à 18h TU, la presse sénégalaise analyse les chances des Lions de la Téranga, alors qu’ils ont été contraints au nul à domicile, par Bertrand Traoré et ses camarades. Voici ce qui en ressort, lue par Aboubacar Sy.
Vox populi : « Gagner à Ouaga, l’immense défi des Lions de Cissé ». L’As : « Les lions en mission commando à Ouaga ». Stades : « Les Lions condamnés à gagner ». L’Obs : « Les Lions condamnés à l’exploit à Ouaga ». Dakar Times : « Les Lions en mission périlleuse à Ouaga ». Liberation : « Opération déminage à Ouaga ».
L’Obs nous indique que le Sénégal n’a jamais battu le Burkina chez lui et que Aliou Cissé est confronté à l’équation tactique de Duarté. Selon l’Obs, en 4 confrontations face aux Etalons à Ouaga, les Lions n’y ont otenu aucune victoire. 3 nuls (0-0 en 1982, 1-1 en 1998 et 1-1 en 2014) et une défaite (1-0 en 2006). L’obs ajoutera que sur les 10 dernières années, le Burkina a connu une finale et une demi-finale de coupe d’Afrique des Nations, là où sur la même période, le Sénégal n’aura connu qu’une seule qualification en quart de finale de la même compétition.
Et le journal de poursuivre : « en réalité, en dehors du standing des joueurs qui constituent la sélection du Sénégal, il n’y a, à l’heure actuelle, aucune base solide sur laquelle la Tannière peut s’adosser pour faire la Loi à Ouaga. Il reste alors à puiser dans la motivation extrême de savoir que tout résultat autre qu’une victoire condamnerait les Lions à lier leur sort aux équipes du Cap Vert et de l’Afrique du Sud ».
Pour le journal Stades, Alioune Cissé devrait procéder à certains changements, notamment en défense où il aura à trouver le meilleur remplaçant pour Kalidou Koulibaly suspendu après son expulsion samedi. « Au milieu, le trident Idrissa Gana Guèye – Salif Sané – Younoussa Sankharé est loin d’avoir donné satisfaction. Cheikh Ndoye ou Pape Alioune Ndiaye pourraient être lancés d’entrée ». Pour Stades, ce n’est pas non plus dans les meilleures dispositions offensives que le Sénégal croisera le fer avec le Burkina Faso. Stades nous informe que les Etalons sont sans défaite à domicile depuis 2012 (un revers (3-0 sur tapis vert le 2 juin 2012 en éliminatoire de la coupe du monde contre le Congo, alors que le résultat sur le terrain était 0-0. Sur le terrain, selon Stades, la dernière chute des Etalons à domicile remonte à 2009 devant la Côte d’Ivoire (2-3).
L’As pour sa part, a donné la parole à Demba Ramata Ndiaye. Pour cet ancien coach de Casa Sport, « on peut dire que c’est l’enfer qui nous attend à Ouaga. Nous allons jouer un match extrêmement difficile. Par contre, le Sénégal est plus serein, quand il a dos au mur. On peut dire même que c’est dans de pareil cas que le Sénégal est plus efficace.
Pour Vox Populi, quel que soit le onze de départ, Aliou Cissé attend de lui « un match différent de celui de Dakar ». « On doit se donner les moyens d’aller gagner au Burkina ». Le journal souligne que sur une pelouse du stade de 4-Août, pas des meilleures, Aliou Cissé devra trouver la bonne formule dans un stade où la pression populaire sera forte avec « probablement les risques d’un arbitrage maison ».
Selon Dakar Times, les conditions de jeu peuvent jouer en défaveur des Lions. « D’abord avec la chaleur prédit, le public et les autorités du « pays des Hommes intègres » qui se sont déjà montrés très hostiles aux hommes d’Aliou Cissé. En clair, le match a déjà mal démarré pour les lions qui ont souffert le martyr à leur arrivée dans la capitale burkinabè » commentera le journal Dakar Times.
Libération note que ce mardi donc, il est question de vaincre le signe indien. « En 4 sorties, le Sénégal n’est jamais rentré avec la victoire. Le dernier revers en match officiel remonte à octobre 2006, lors de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2008 (1-0, Narcisse Yaméogo). Pour le journal, Aliou Cissé est à un tournant décisif de sa carrière. « Une défaite contre le Burkina précipiterait sa descente aux enfers puisqu’elle amoindrirait nos chances de vivre un deuxième Mondial après 2002 » conclut le journal.