La Direction politique du Mouvement du peuple pour le progrès, (MPP), ex-parti au pouvoir au Burkina Faso, a réagi, ce jeudi 24 mars 2022, à la cascade de démissions dont la formation politique a été victime ces derniers temps. Elle fait remarquer que ces démissions interviennent à un moment où les nouveaux défis imposent au parti la cohésion interne et la solidarité avec l’ex-président Roch Kaboré toujours placé en «résidence surveillée». Néanmoins, la Direction politique dit «prendre acte» de ces démissions et respecter le «libre choix» des personnes concernées.
Deux mois jour pour jour, après la chute du président Roch Kaboré par les militaires du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), les membres de son parti politique, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), ont animé, ce jeudi 24 mars 2022, une conférence de presse aux allures de meeting, pour exiger son «élargissement immédiat et sans condition». A l’occasion, la Direction politique du parti est revenue sur les démissions enregistrées par l’ex parti au pouvoir, qui a été «ébranlé par le coup d’Etat contre le président Kaboré, le 24 janvier 2022».
«Nous avons appris tout comme vous, par les mêmes canaux, la démission d’un certain nombre de nos militants à divers niveaux de nos instances et structures», a déclaré le président du parti, Alassane Bala Sankadé, qui regrette une telle décision qui intervient à un moment «où toutes les énergies sont nécessaires pour d’une part agir pour la libération de (leur) camarade émérite Roch Marc Christian Kaboré, et d’autre part travailler pour la remobilisation et la relance des activités du parti».
Toutefois, le MPP dit «prendre acte» des démissions et «respecte le libre choix» des démissionnaires. Le président Sakandé a appelé l’ensemble des militants à la cohésion, à l’unité, à la solidarité et assuré que le parti «restera debout pour pouvoir préparer les batailles futures».
Par Siaka CISSE (Stagiaire)