L’ex Premier ministre Moussa Mara, réagissant au départ de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), a invité, dans un communiqué publié lundi 3 juillet 2023, les autorités maliennes à travailler à «combler le vide» créé par ce départ. Il a du reste salué une «décision incontestablement souveraine et historique» du Gouvernement de Transition.
A la demande du Gouvernement malien de Transition, le Conseil de sécurité de l’ONU a acté, vendredi 30 juin 2023, la fin du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) au titre de la résolution 2640. Cela a fait réagir la classe politique malienne, à l’image de l’ex-Premier ministre Moussa Mara.
Dans un communiqué, publié le lundi 3 juillet dernier, Moussa Mara, du parti Yelema, évoque une «décision incontestablement souveraine» des autorités maliennes qui «place plus que jamais (le pays) face à (son) destin». Il souligne, par ailleurs, que par cette décision «historique» le peuple malien, les autorités maliennes «se trouvent placés face à leurs responsabilités».
Pour l’ex Premier ministre, l’après MINUSMA est un «moment plein de promesses» mais aussi de «défis» pour le Mali. Il a relevé que la mission onusienne, en dépit des reproches qui lui ont été adressés, «a joué un rôle important à une période critique de l’histoire du pays».
«Chacune et chacun de nous, les autorités en tête, doivent faire en sorte de combler le vide ainsi créé dans certains domaines de la vie de la nation pour que cette décision historique soit bénéfique à l’ensemble de nos populations», invite l’ancien chef du gouvernement.
Il a aussi fait des recommandations, notamment, la mise en œuvre de l’Accord de paix de 2015 pour lequel la MINUSMA a le plus souvent joué «un rôle de facilitateur utile», selon lui. Mais M. Mara dit ne «croire pas à une déflagration sécuritaire dans (le) pays». «Je ne crois pas non plus à une reprise du conflit avec les groupes armés» signataires de l’accord de paix de 2015, a-t-il poursuivi.
«Je pense que le dialogue direct peut valablement remplacer la présence internationale sous certains aspects et j’en appelle au dialogue direct entre le gouvernement et les groupes armés (séparatistes), afin d’avancer dans la mise en œuvre de l’accord, puisque tout le monde dit qu’il veut mettre en œuvre l’accord. Donc, aujourd’hui, on a clairement l’option qui est ouverte. Maintenant, essayons de poser des actes concrets dans ce sens-là», a laissé entendre l’ex Premier ministre Moussa Mara.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a acté, vendredi 30 juin 2023, la fin de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), à la demande du gouvernement de transition malien formulée le 16 juin dernier. Le retrait des Casques bleus et les policiers de la Minusma du Mali se fera sur une période de six mois.
Par Wakat Séra