Pour Bako H. Z. Leslie, auteur de cette opinion, «depuis son arrivée au pouvoir, Ibrahim Traoré met en œuvre des plans pour rétablir la sécurité dans le pays».
Le 30 septembre dernier, le Burkina Faso a connu un deuxième coup d’État militaire en un an, alors que le lieutenant colonel, le président Paul Henry Damiba, qui a dirigé le coup d’État de janvier, a été renversé, et le capitaine Ibrahim Traoré a pris ses fonctions en tant que chef de la transition au pays.
En effet, depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré, repose sa stratégie de lutte contre le terrorisme sur les Volontaires pour la défense du pays et la lutte contre le terrorisme. En novembre, 50 000 personnes ont été recrutées. Le gouvernement a aussi décidé de prendre en charge les VDP communaux, chaque groupe de 150 combattants perçoit 200 000 FCFA par mois, contre 300 000 FCFA pour le groupe ayant plus de 150 supplétifs.
En outre, un Fonds de soutien patriotique d’un montant de près de 100 milliards FCFA a été mis en place pour financer les VDP et leurs équipements, et depuis le 25 janvier 2023, plus de 370 millions FCFA ont été récoltés.
Rappelons que le gouvernement de transition burkinabè a pris des décisions importantes dans le domaine sécuritaire au début de cette année. À cet égard, le lundi 23 janvier, le Burkina Faso a officiellement demandé le retrait des forces françaises de son territoire dans un délai d’un mois et une suspension totale de l’accord du 17 décembre 2018 relative au statut des forces armées françaises au Burkina Faso, à travers un communiqué officiel des autorités de Ouagadougou.
Dans ce contexte, le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a déclaré que le gouvernement avait décidé de mettre fin à l’accord militaire qui permet aux forces françaises de lutter contre les terroristes dans le pays, en raison de la volonté des autorités burkinabè d’assumer la responsabilité de la lutte contre le terrorisme.
La décision du gouvernement intervient après que la capitale, Ouagadougou, a connu, au cours des derniers mois, des manifestations populaires de masse appelant à la fin de la présence militaire étrangère et française dans le pays, dont la dernière remonte à quelques jours.
Par conséquent, la résiliation de la coopération militaire entre Ouagadougou et Paris est considérée comme l’une des mesures les plus importantes prises par le gouvernement de transition, notamment après l’échec de l’armée française à lutter contre le terrorisme, et les politiques d’exploitation des ressources naturelles que certains accusent la France de poursuivre au sein du pays de l’Afrique de l’Ouest.
La lutte contre le terrorisme au Burkina Faso est l’un des défis les plus importants qui attendent le gouvernement de transition burkinabè, étant donné que le rétablissement de la sécurité permettra au pays de se développer dans plusieurs autres secteurs, d’établir des partenariats fructueux avec différents pays et de bénéficier des nombreuses ressources au profit du Burkina Faso et de son peuple.
Bako H. Z. Leslie