Le ministre burkinabè des Droits humains et de la Promotion civique, Maminata Ouattara a ouvert ce jeudi 23 janvier 2020 à Ouagadougou, un forum national des défenseurs humains dans le contexte sécuritaire que vit le Burkina Faso. Du 23 au 24 janvier, ces dizaines d’acteurs venus des différentes localités du pays vont examiner la question des droits humains autour du thème : «Rôle, mission et protection des droits humains dans un contexte de crise sécuritaire».
Le 27 juin 2017, l’Assemblée nationale a adopté la loi N°039-2017/AN visant à protéger tous les défenseurs des droits humains qui travaillent à promouvoir et à protéger les droits humains dans notre pays dans ce contexte sécuritaire.
«Sur le terrain il y a certains des défenseurs des droits humains qui de nos jours subissent des menaces, d’autres ont même été assassinés malheureusement dans certaines localités», a regretté le président de la Commission nationale des Droits humains, Kalifa Rodrigue Namoano qui justifie l’importance de cette rencontre, surtout à moins d’un an des élections à venir. Pour lui, «il s’agit de voir comment échanger pour mettre en place un mécanisme d’alerte pour pouvoir en temps réel assurer davantage la protection des défenseurs des droits humains dans l’exercice de leur mission».
Le ministre des droits humains a salué cette initiative de la CNDH et montrer la nécessité de l’implication de son département pour renforcer la capacité des promoteurs des droits humains. A cet effet, elle a rappelé que son ministère ne ménage aucun effort pour apporter des réformes pour répondre aux attentes du moment.
«Le Burkina Faso conformément à ses engagements au plan international, veillera à l’application des conclusions issues de ces travaux. Ce sont des groupes de personnes qui agissent pour la promotion et la protection des droits reconnus et garantis par la Constitution. Ces acteurs jouent un rôle très important dans l’effectivité des droits humains dans notre pays à travers leur critique constructive, leurs suggestions ou leur possibilité à proposer des réformes législatives », a déclaré le ministre des Droits humains et de la Promotion civique, Maminata Ouattara.
Au Burkina Faso, le contexte actuel de dégradation du climat sécuritaire présente non seulement des risques de violation voire d’abus des droits de l’homme mais également des défis importants pour les défenseurs des droits de l’homme de jouer pleinement leur rôle, a fait savoir Mathieu Ciowela, Représentant résident du Programme des Nations Unies (PNUD) qui appuyé la CNDH dans cette initiative.
Par Bernard BOUGOUM