Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a inauguré le vendredi 20 septembre 2019, la voie d’accès à l’Institut supérieur des Sciences de la Santé (IN.S.SA), à la sortie Sud-ouest de Bobo-Dioulasso (deuxième ville du Burkina), devant plusieurs dizaines de personnes. Les autorités communales, académiques et coutumières ainsi que des étudiants, exprimant leur «satisfaction» à la suite du bitumage de la voie de l’Institut, longue de 4,100 kilomètres, ont «salué» le président Roch Kaboré pour avoir «tenu ses promesses» en matière de désenclavement de la capitale économique du Burkina Faso.
Lors du dixième anniversaire de l’Institut supérieur des Sciences de la Santé (INSSA), le 19 décembre 2016, le chef de l’Etat avait promis de bitumer cette voie. « Excellence monsieur le président du Faso, vous l’avez promis, vous l’avez fait. Comme vous nous l’avez toujours conseillé, les actes concrets d’abord, les paroles après », a affirmé au parloir, le maire central de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou qui a remercié Roch Kaboré pour le respect de sa parole. « Nous sommes derrière vous car vous tenez vos promesses. Soyez remercié pour toutes vos œuvres dans la ville de Sya qui fait qu’on est fier quand on circule », a ajouté M. Sanou, voulant toujours compter sur « la bonne volonté » du président pour le développement de sa ville.
Cette voie, c’est une bicouche éclairée, en une fois deux voies, a expliqué le ministre des Infrastructures Eric Bougouma. « Nous sommes ici pour inaugurer une grande œuvre. C’est une grande œuvre par la volonté qui l’a réalisée, par l’engagement que vous (Roch Kaboré) avez pris, par la promesse que vous avez faite et qui est devenue une réalité. Elle est grande cette route par les ambitions qui sont les vôtres pour notre pays le Burkina Faso », a fait savoir M. Bougouma, pour qui, cette voie « est majestueuse par l’utilité qu’elle présente pour les étudiants, les enseignants, les riverains pour ceux qui habitent le long de cette voie d’accès à l’INSSA ayant bénéficié des caniveaux à l’intérieur » de l’enceinte. Selon lui, « cette route petite mais grande, cette route modeste mais majestueuse, représente également l’ambition de désenclavement pour le Burkina Faso » dont il met en œuvre à travers le pays.
« Je voudrais ici répondre au maire Bourahima Sanou de la commune de Bobo-Dioulasso que nous avons prévu de lancer les travaux de bitumage de l’avenue de l’Insurrection populaire et ça sera fait dans les semaines qui viennent. Ca sera une route encore plus belle en deux fois deux voies et elle donnera à Sarfalao ce que Sarfalao mérite », a rassuré Eric Bougouma qui a saisi l’occasion solennelle pour annoncer que le président du Faso « nous a d’ores et déjà instruit de bitumer la route qui mène à la tombe de Guimbi Ouattara, ancêtre de Bobo-Dioulasso ». Mais, en attendant, très bientôt le ministère des Infrastructures sera à Boulsa pour le bitumage de la route Sapaga-Boulsa qui devra se poursuivre jusqu’à Kaya, Kongoussi, puis Ouahigouya. Ensuite ça sera le tour de Bogandé de voir le lancement des travaux de bitumage de la route Fada N’Gourma- Bogandé. Suivront le lancement des travaux de renforcement de la route Fada-Piéga-frontière du Niger avant que Garango accueille à son tour les techniciens pour le bitumage de la route Guiba-Garango. Les voies Koundougou-Solenzo et celle de Lanfièra, Tougan jusqu’à la vallée du Sourou, seront aussi mises en chantier, a égrené le ministre Eric Bougouma.
« Au Burkina, il y a des gens qui parlent sans avoir jamais agi. Mais il y a des gens qui agissent et qui ne veulent pas qu’on parle trop de ce qu’ils ont fait. Monsieur le président, vous faite partie de cette catégorie. On n’a pas besoin de communiquer trop lorsque les faits sont évidents », a déclaré le ministre des Enseignements supérieurs, le Pr Alkassoum Maïga qui a noté que dans le domaine de l’enseignement, « ce qui a été fait est fort appréciable ». Il a dit retenir que les étudiants ont des attentes, mais il leur a dit de relever que ce qui a été fait au profit de l’université Nazi Boni, « est au-dessus de ce qui a été fait pour les autres universités » du pays. C’est pourquoi il les a exhortés à son entretien et à s’impliquer dans les études en de bon terme avec les autorités administratives de l’université afin que les retards soient rattrapés.
Les actions du ministère des Infrastructures ne se limitent pas à Nazi Boni, a rappelé le Pr Maïga qui a souligné que « grâce aux efforts de Eric Bougouma, la voie d’accès à la cité universitaire de Kossodo à Ouagadougou, a été bitumée de même que l’intérieur de l’université Joseph Ki-Zerbo dont la circulation a été rendue fluide avec le bitumage certains axes principaux ». Comme doléances, le premier responsable des étudiants, Pr Alkassoum Maïga a demandé à son collègue Bougouma de prendre en charge la voie qui relie l’IDS à la circulaire en vue de continuer son œuvre de « soutien à l’enseignement supérieur ».
Le président de Nazi Boni, Pr Sanpawendé Macaire Ouédraogo comme le représentant des étudiants, Franck Gassambé, ont demandé au président du Faso, « la construction d’une grande salle polyvalente d’animation culturelle, sociale, de spectacle, une salle des grandes cérémonies, une salle des actes qui portera désormais (son) nom pour marquer de façon indélébile toutes ses actions en faveur de (leur) université et qui pourra permettre aux étudiants de Nazi Boni de tenir leurs activités en toute quiétude. « Excellence, vous avez accueilli le président (français) Emmanuel Macron en novembre 2017 dans les amphis de l’université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou. Nous avons été fiers. Nous avons foi qu’un jour aussi, notre chère université Nazi Boni aura le privilège et l’amabilité recevoir une grande figure mondiale. Mais si cela arrive, où allons-nous recevoir cette grande figure ? », s’est interrogé, Franck Gassambé, faisant percevoir ainsi l’importance de sa doléance.
« Hétibétibé ! Excellence, ne vous en faites pas, ce cri aujourd’hui est un Hétibétibé de reconnaissance et de remerciements car vous nous avez donné votre parole et en un laps de temps, on conjugue cette histoire de voie rouge au passé, et la venue du bitume et de lampadaire au présent », s’est réjoui M. Gassambé, affirmant que « c’est donc avec la dernière énergie que nous étudiants prenons l’engagement de sauvegarder et d’entretenir ces infrastructures qui viennent d’être réalisées ».
Après avoir coupé le ruban, marquant officiellement l’ouverture de la voie à la circulation, le chef de l’Etat burkinabè, a laissé entendre que « nous ne pouvons que marquer notre sentiment de satisfaction parce que quoi de plus naturel qu’entre ce qui a été promis et ce qui est fait, il y ait une coïncidence parfaite, aussi bien pour nous que pour ceux qui en sont bénéficiaires ». L’ensemble des discours nous ont permis d’avoir ce constat, a continué Roch Marc Christian Kaboré qui a noté cette infrastructure améliorera les conditions de travail, de circulation et de sécurité, à tous ceux qui viennent à l’INSSA.
« Comme nous venons de le voir tout à l’heure, même l’intérieur de l’INSSA n’avait pas de mur de clôture quand nous sommes venus ici. Maintenant, l’INSSA est clôturé. Deuxièmement nous avons fait bitumer l’intérieur de l’INSSA, donc aujourd’hui, c’est un sentiment légitime de fierté et c’est pour cela que j’ai tenu moi-même à venir participer à cet évènement parce que j’étais là au moment des promesses, il est bon que je sois là en retour au moment des réalisations », s’est réjoui également le président du Faso.
Il a dit noter également « les points qui ont été proposés » par les étudiants et le président de l’Université et le ministre des Enseignements supérieurs. « Nous allons regarder ce que nous pouvons faire pour que cette fameuse salle puisse leur permettre d’organiser leurs manifestations diverses (académiques et culturels) », a-t-il conclu.
Le coût de ce projet s’élève à « 3 342 784 257 FCFA, soit 3 047 955 499 FCFA TTC pour les travaux et 294 828 758 FCFA TTC pour le contrôle ». Le projet a été financé par le Fonds Spécial Routier du Burkina (FSRB).
Par Bernard BOUGOUM
