Le chef du Commandement des opérations du théâtre national (COTN) au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, a informé la presse, ce vendredi, qu’un dispositif a été mis en place dans le but d’anticiper et apporter une réponse aux désagréments que causent les destructions des infrastructures par les terroristes.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à des attaques armées qualifiées de terroristes. Dans leurs modes opératoires, les hommes armés non identifiés procèdent très souvent à des destructions d’infrastructures publiques.
Pour le commandant du COTN, le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni ce type de mode opératoire n’est pas nouveau, informant qu’ «un dispositif intégré d’acteurs civils et militaires est à pied d’œuvre pour anticiper et répondre à ces désagréments».
«Ce dispositif a permis la réparation et la reconstitution progressive de certaines infrastructures» qui ont été détruites par les individus armés, a fait savoir le lieutenant-colonel Bamouni qui cite «le cas avec le pont de Naré qui a pu être réhabilité grâce à l’appui du génie militaire et le ministère en charge des Infrastructures».
Il a déclaré que d’autres actions sont en cours de planification ou d’exécution pour prendre en compte la problématique de façon générale.
Par ailleurs, il a invité la population à aider à l’anticipation, en apportant leur contribution dans la surveillance des infrastructures.
En plus des destructions d’ouvrages publics, notamment les infrastructures de franchissement sur la route nationale 22 et 3, plusieurs autres incidents sécuritaires ont été constatés dans ces derniers temps. Les plus significatifs sont les attaques de Bourasso, des détachements de Barsalogho et Kelbo.
Les forces de défense et de sécurité dans leurs missions de défense et de sécurisation du territoire, ont mené des actions offensives sur plusieurs parties du territoire national avec «des résultats plutôt satisfaisants», selon le commandant du COTN, citant en exemple l’opération conjointe Koral qui a mobilisé du 26 juin au 10 juillet 2022 des forces burkinabè et nigériens pour agir dans la zone de Seytenga et dans le Yaga. C’est une opération qui a «permis de renforcer le dispositif dans la zone de Seytenga où on assiste à un retour progressif des populations», a-t-il fait savoir. Il y a eu aussi la contre-offensive suite à l’attaque de Barsalogho le 10 juillet et la riposte de l’attaque de Kelbo le lundi dernier.
Elle a, aussi poursuivi, dans ce sens, les actions de ciblage qui consistent en la neutralisation de cadres terroristes et à mettre hors d’état de nuire les réseaux d’information et de logistique de ces groupes terroristes. «Ces actions on permis une mise à jour du trombinoscope et de mener des opérations dans les régions du Centre-Est, du Centre-Ouest et les Hauts Bassins», a laissé entendre le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni.
Le commandant du COTN, est revenu également sur les zone d’intérêt militaire. Pour lui, il n’y a pas eu des difficultés à appliquer les mesures dans ces zones qui abritaient peu de populations civiles, prévenant que «desormais, toute personne qui se trouverait dans l’une des zone définie sera considéré comme hostile».
Les actions des forces armées nationales ont concerné également l’escorte de «140 camions de vivres et de produits divers à destination des localités de Bourzanga et de Djibo, le transport aérien de vivres pour les populations de Kelbo et Pama, le ravitaillement en produits pharmaceutiques du CMA de Titao, les aides médicales aux habitants de Seytenga». Au cours de ces opérations un incident est survenu coutant la vie à deux conducteurs du CONASUR, a informé le lieutenant-colonel Bamouni.
Par Daouda ZONGO