Le Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT), a financé en 10 ans au Burkina, « 12 000 projets avec près de 110 milliards FCFA », a révélé le vendredi 28 août 2020, à Ouagadougou, le directeur général de la structure, Bruno Dipama, lors d’un atelier d’immersion organisé au profit des professionnels des médias des régions du Centre et du Plateau-central.
Le Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT) commémore ses dix années d’existence. Et dans ce cadre, le Fonds permanent a initié plusieurs ateliers de formations qui ciblent les femmes et hommes de médias, en vue de renforcer leurs connaissances sur la structure dont la principale mission est de « mobiliser des ressources pour le développement des collectivités territoriales » du pays des « Hommes intègres ». Ainsi, cette rencontre, douzième du genre, est la boucle d’une série d’activités que le Fonds permanent a initiée dans l’ensemble des 13 régions du pays au profit des journalistes pour commémorer sa décennie d’existence.
« A ce jour, le FPDCT, c’est environ 110 milliards mobilisés pour financer grosso-modo, 12 000 projets dans l’ensemble des 364 collectivités territoriales du Burkina Faso à savoir les 351 communes et les 13 conseils régionaux », a précisé Bruno Dipama qui a rappelé que les principes cardinaux de sa structure sont, entre autres, « la transparence, la responsabilité et la reddition des comptes ». C’est pourquoi, dans sa nouvelle dynamique, le Fonds a une politique qui travaille à intéresser les populations notamment dans les réalisations des différentes collectivités territoriales. Si fait que dans plusieurs localités, il y a des comités mis en place qui suivent ce que les entreprises font comme réalisations en matière infrastructurelle notamment.
Après dix années de travail acharné en vue de satisfaire les doléances des collectivités territoriales en matière de commande publique, « nous avons compris au niveau du Fonds permanent que les besoins des populations à la base sont devenus multiples et multiformes et au bout d’une décennie, nous devons nous mêmes nous réinventer pour être à niveau pour un meilleur accompagnement », a indiqué M. Dipama.
Le FPDCT dans sa nouvelle démarche, va « identifier les besoins de ces populations, les prioriser, élaborer des projets qui collent aux besoins réels des populations pour pouvoir les financer dans un volume plus important que ce qu’il a fait il y a de cela une décennie d’année », a expliqué son premier responsable.
Plus spécifiquement pour la région du Centre, selon les précisions de la cheffe de l’agence du centre Hortense Somé/Zougmoré, on note que ce sont « 9 866 489 943 FCFA qui ont été mobilisés, au profit de la commune de Ouagadougou, des huit collectivités territoriales et des six communes de la région du Centre durant les dix ans ». Le total de ce fonds a permis de réaliser plus de « 100 projets infrastructurels », a souligné Mme Somé.
Quant à la région du Plateau central dont le chef-lieu est Ziniaré, le Fonds permanent a permis, à en croire les chiffres de la cheffe d’Agence de la zone, Aminata Oubda Koala, de réaliser aussi « 322 projets scolaires, 18 autres sanitaires et 347 programmes infrastructurels » pour un coût global de « 2 916 755 019 FCFA ».
Durant toute la matinée du vendredi, une trentaine de journalistes a été renseignée sur les activités du FPDCT à travers trois communications ayant porté sur un aperçu général du Fonds permanent, ses défis et perspectives, et ses acquis durant les dix années de sa création. Pour les responsables du Fonds, ce cadre, en plus de permettre aux journalistes de bien maîtriser le fonctionnement de la structure, sa relation avec les collectivités, ses domaines d’intervention, ses partenaires et autres, vise à intéresser les hommes de médias sur ses actions en vue d’accompagner les collectivités territoriales dans leur développement.
Au titre des difficultés dont fait face le FPDCT, les communicateurs ont noté « la lenteur et lourdeur des passations des marchés ».
Les échanges entres les techniciens du Fonds permanent et les participants ont été suivis d’une visite guidée qui a permis de découvrir le nouveau Collège d’Enseignement Général (CEG) sur le site de Widtogin, dans la périphérie Est de la capitale burkinabè. Ce projet d’un coût global de « 172 539 276 FCFA » a été financé à hauteur de « 100 millions » par le FPDCT. « Vous avez là un bâtiment R+2 extensible, un bâtiment administratif, un bâtiment pédagogique avec six salles de classes extensibles plus une latrine à six postes », a présenté madame Somé, cheffe d’agence du FPDCT dans la région du Centre.
Elle a affirmé que l’infrastructure qui attend d’être réceptionnée devra accueillir ses premiers élèves dès la rentrée en octobre 2020.
Le FPDCT est l’unique dispositif financier national devant mobiliser et gérer l’ensemble des ressources de l’Etat et de ses partenaires. Il est doté de guichets de subvention des fonds fongibles, de guichets spécifiques, de guichets de prêt, garantis aux emprunts et de guichets d’appuis techniques. Mais seuls les deux premiers sont opérationnels pour le moment.
Par Bernard BOUGOUM