Etre la banque de financement du commerce pour l’Afrique. C’est la vision essentielle de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). Et c’est la bonne nouvelle qu’est venu partager Docteur Benedict Okey Oramah, président du Conseil d’administration de la Banque, avec les acteurs économiques du Burkina Faso. La rencontre a eu pour cadre le Sopatel Silmandé, ce mercredi 15 février 2017.
Un cadre d’échanges salutaire. C’est en ces termes que Mamady Sanoh, le premier vice-président de la Chambre de commerce de l’Industrie et de l’artisanat du Burkina Faso, a salué cette initiative de Afreximbank d’accompagner les opérateurs économiques burkinabè de tous les horizons et de tous les secteurs d’activités. Idrissa Nassa, le Président directeur général de Coris Bank International, a marché dans les mêmes sillons que M. Sanoh, avec qui, en louant lui aussi la pertinence des échanges, a exhorté ses pairs du secteur privé à profiter des opportunités offertes par Afreximbank pour développer leurs entreprises et faire financer leurs projets. M. Nassa a saisi l’occasion pour exhorter les opérateurs économiques à se rapprocher de Coris Bank International, partenaire de longue date d’Afreximbank.
Faire de l’Afrique le prochain hub industriel du monde. Cela est possible. Docteur Benedict O. Oramah, le PCA de Afreximbank en est même convaincu. Afreximbank, créée en Octobre 1993 et qui compte une quarantaine de pays membres, s’est ainsi donnée pour mission « de stimuler une expansion constante, la diversification et le développement du commerce africain tout en fonctionnant comme une institution financière de premier ordre, à but lucratif et un centre d’excellence en matière de commerce africain ». L’union faisant la force, Docteur Oramah est persuadé que pour impulser son développement, l’Afrique doit miser d’abord sur le commerce entre pays voisins. C’est d’ailleurs le mandat de la Banque qui « est de promouvoir et de faciliter le financement des échanges commerciaux intra-africains et entre l’Afrique et le reste du monde ». Et c’est sur un ton rassurant que le PCA de Afreximbank a invité tous les opérateurs du secteur privé qui ont des projets bancables à les introduire auprès des services de la Banque pour financement. Il n’a pas moins insisté sur l’implication du secteur privé, Car selon lui, le Programme national de développement économique (PNDES) ne peut d’ailleurs aboutir s’il laisse à quai le secteur privé. Afreximbank s’est d’ailleurs engagée à accompagner 15 projets structurants du nouveau référentiel économique du Burkina, à hauteur de 1,5 milliard de dollars.
Il faut noter que depuis 1994, Afreximbank, « dont le capital autorisé est de 5 milliards de dollars US, a approuvé un montant cumulé de crédits s’élevant à 41 milliards de dollars US sous forme de facilités octroyées aux entreprises africaines, dont 6,2 milliards de dollars US en 2015.
Par Morin YAMONGBE