Le dialogue gouvernement-syndicats, ouvert ce mardi 21 mai 2019 à Ouagadougou, a été aussitôt suspendu du fait d’un préalable posé par la partie syndicale.
Après deux ans d’interruption de dialogue gouvernement-syndicats, les syndicats ont été convoqués pour une rencontre de négociations ce mardi. Elle a été présidée par le Premier ministre, Christophe Dabiré.
Le chef du gouvernement a, dès l’ouverture de la rencontre salué «l’attachement des partenaires sociaux au dialogue social». Il s’est félicité du début des négociations gouvernement- syndicats.
La partie syndicale, elle, ne se réjouit pas de la tenue de cette rencontre, car elle a toujours en mémoire des engagements pris qui n’ont pas été respectés par le gouvernement. Cette partie au dialogue pose donc des préalables pour sa participation au dialogue. «Il ne sert à rien de discuter avec quelqu’un qui ne tient pas ses engagements», a soutenu le président du mois de l’Unité Action Syndicale (UAS), Yamba Georges Koanda.
La partie syndicale a exigé comme préalable, l’examen du cahier de doléances de 2017, le traitement de la question relative à l’IUTS prélevé sur les primes et indemnités servies aux travailleurs du privé et des établissements publics et parapublics de l’Etat.
Pour le Premier ministre Dabiré, cette rencontre devrait, justement, permettre au gouvernement de s’enquérir des préoccupations des travailleurs, de situer les responsabilités sur les causes de la non mise en œuvre des engagements dans l’optique d’envisager des solutions.
Il a regretté la suspension des échanges du fait des préalables posés par les syndicats. Mais il a indiqué que son «gouvernement est disposé à reprendre immédiatement les discussions dès que possible».
Par Daouda ZONGO