Les élections présidentielle et législatives de 2020, le référendum constitutionnel et les préoccupations majeures de la situation nationale font l’objet d’un dialogue engagé par le président du Faso avec la classe politique du Burkina. Les travaux de ces assises ont débuté ce 15 juillet 2019 à Ouagadougou, en présence du Président du Faso, de membres du gouvernement, de présidents d’institutions, de représentants de partis de l’opposition comme de la majorité présidentielle, des membres du corps diplomatique et de représentants d’organisations internationales et inter-africaines.
Le dialogue politique qui devrait durer jusqu’au 22 juillet, est selon son initiateur, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, une perche tendue « aux partis politiques de la majorité et de l’opposition d’apporter leur contribution à la gestion durable des questions majeures, avec la volonté d’améliorer notre capacité d’anticipation ». Cela, a poursuivi M. Kaboré, dans l’objectif de «renforcer la paix, la cohésion sociale et la prospérité ».
Le président du Faso dit être conscient qu’il y aura des divergences de points de vue sur certains sujets. Il rassure, toutefois que les points entrant dans ce cadre « continueront d’alimenter les échanges« . Certains aspects nécessiteront « un élargissement du cadre pour des discussions impliquant d’autres composantes de la Nation », a fait savoir Roch Kaboré, expliquant que « toutes les propositions consensuelles seront transmises au Gouvernement et au Parlement ».
Chaque délégation est composée de 20 personnes avec au moins cinq femmes. Et pour Eddie Komboigo du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), présent à la rencontre au compte des partis affiliés au chef de file de l’opposition (CFOP), son parti avait signifié au gouvernement que « si c’est pour parler des élections, le CDP n’est pas intéressé. Mais si c’est pour aborder des questions touchant aux préoccupations des populations notamment la paix sociale, et la relance de l’économique, le CDP est partant ».
Le président de l’Alliance pour la démocratie et la Fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF–RDA), Gilbert Noel Ouédraogo, lui, estime qu’il faut, à ce dialogue «parler dans l’intérêt du peuple, et tout faire pour préserver l’unité et la cohésion nationales ». Il ajoute que l’opposition tient à la tenue de la présidentielle en même temps que les législatives, l’un des sujet au menu de ces échanges qu’il espère ne pas être « un dialogue de plus ».
Zéphirin Diabré pour le CFOP et Simon Compaoré au compte de la majorité présidentielle président les échanges et le ministre de l’Administration Siméon Sawadogo est au rapport général.
Par Boureima DEMBELE