La Chine a annoncé vendredi 5 août mettre fin à sa coopération avec les États-Unis sur plusieurs dossiers après la visite cette semaine à Taïwan de Nancy Pelosi, présidente américaine de la Chambre des représentants, rapportent des médias.
La Chine a suspendu vendredi sa coopération avec les États-Unis sur le réchauffement climatique et d’autres domaines, faisant plonger les relations entre les deux pays à leur niveau le plus bas depuis des années, en représailles à la visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi.
Pékin va « suspendre les négociations sino-américaines sur le changement climatique » et annuler un entretien entre les dirigeants militaires ainsi que deux réunions sur la sécurité, a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères, reprochant à Nancy Pelosi d’avoir traité avec « mépris » l’opposition de la Chine à sa visite à Taïpei.
La Chine et les États-Unis, les deux plus importants émetteurs de gaz à effet de serre du monde, avaient noué un accord surprise sur le climat lors du sommet de la COP26 à Glasgow l’an dernier. Ils s’étaient engagés à travailler ensemble pour accélérer les actions pour le climat lors de la prochaine décennie et à se réunir régulièrement pour « s’attaquer à la crise climatique ».
La Chine continentale, qui considère que Taïwan fait partie de son territoire, a perçu la visite du troisième personnage de l’État aux États-Unis, comme une provocation majeure. Washington a pour sa part accusé le gouvernement chinois de réagir de manière excessive.
Les plus grands exercices militaires jamais organisés par la Chine près de Taïwan qui ont débuté jeudi 4 août doivent se poursuivre jusqu’à lundi. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a fustigé les manœuvres chinoises, les qualifiant de « provocations» qui représentent « une escalade importante » des tensions aux yeux des États-Unis.
Par Wakat Séra