L’Union africaine a fait part, le mardi 5 décembre 2023, de son inquiétude sur la dissolution de Parlement en Guinée-Bissau, selon RFI.
Le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo a dissous l’Assemblée de son pays, suite à des affrontements qui ont eu lieu trois jours plus tôt à Bissau. Des échauffourées qui ont d’ailleurs semé la panique dans la capitale et faisant parler de «tentative de coût d’État».
Une décision unilatérale qui inquiète l’Union africaine, car le parlement de la Guinée-Bissau était en majorité dominé par l’opposition politique.
A l’occasion, l’organisation continentale a tout de même condamné «fermement» les violences dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Dans ce qui est, à présent, une cohabitation politique entre le président et l’Assemblée nationale, c’est un redoutable bras de fer constitutionnel qui se pointe à l’horizon.
Peu de temps après l’annonce de cette dissolution, en effet, le président de l’Assemblée nationale, Domingos Simoes Pereira (le farouche opposant au régime de Embalo) a déclaré que cette dissolution n’avait aucune légitimité.
La Constitution, explique-t-il, interdit la dissolution du Parlement avant six mois d’exercice parlementaire. Une durée de vie que l’actuelle Assemblée n’en a pas donc. Elle a seulement trois mois d’existence.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)