Des avocats de la défense dans le dossier du coup d’Etat de 2015 au Burkina, ont « des difficultés actuellement pour avoir accès à (leurs) clients à la MACA (Maison d’arrêts et de correction des Armée) », a confié vendredi 15 septembre 2017, Me Michel Traoré, un des conseils du colonel-major Boureima Kéré, l’ex-chef d’état-major particulier à la présidence sous l’ex-président Blaise Compaoré.
« Il semblerait que de nouvelles conditions ont été mises en œuvre pour avoir accès à eux (inculpés), alors que ça fait près de deux ans que nous sommes sur ce dossier et nous sommes connus avec nos avis à conseil comme conseils des inculpés qui sont toujours détenus », a affirmé Me Traoré qui dit ne pas « comprendre qu’une fois à la maison d’arrêt on (les) empêche de rentrer prétextant qu’il faut des lettres de constitution ».
Des conseils qui ont eu des difficultés pour voir leurs clients « étaient obligés de faire intervenir les responsables du tribunal militaire ou de la justice militaire pour pouvoir entrer », à la MACA, a poursuivi l’avocat du colonel-major Kéré, qui dit avoir « personnellement fait une heure de temps à la porte de la maison d’arrêts parce qu’on (lui) demandait (sa) lettre de constitution, alors (qu’il avait) un avis à conseil de la Chambre de contrôle ». Cet avis « dit que je suis constitué aux côtés de ces inculpés et qu’on m’invite à me présenter à une audience à date et heure fixe », a-t-il regretté.
Pour Me Michel Traoré et ses confrères cet état de fait « est une entrave à l’exercice de (leur) profession ».
Après le putsch du 16 septembre 2015, une centaine de personnes ont été inculpés et l’audience de confirmation des charges qui pèsent sur eux était prévue ce vendredi 15 septembre 2017 mais elle a été renvoyée au 6 octobre 2017, après des observations de la défense qui a demandé son renvoi car « tous les conseils n’ont pas eu accès au dossier et beaucoup n’ont pas été notifiés par le parquet ».
Daouda ZONGO