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Dossier Norbert Zongo: après la décision de la France, le gouvernement exhorté « à éclairer les Burkinabè »

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Ceci est un communiqué du Centre de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) qui exhorte le gouvernement « à éclairer les Burkinabè sur les nouveaux développements intervenus dans le dossier Norbert Zongo et ses trois compagnons d’infortune ».

Le jeudi 21 décembre 2023, on enregistre un nouveau jour noir pour les défenseurs de la liberté d’expression et de la presse, des droits humains, le peuple burkinabè et particulièrement pour tous ceux qui sont mobilisés depuis le crime odieux de Sapouy, pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune, assassinés et calcinés, le 13 décembre 1998. L’espoir né de la signature, le 21 février 2020, du décret d’extradition de François Compaoré, frère cadet de lancien président Blaise Compaoré, en vue de répondre devant la justice burkinabè de son implication présumée comme commanditaire dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et ses trois compagnons, n’aura donc duré que trois ans et dix mois.

En effet, le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a appris avec stupéfaction, par voie de presse ce 21 décembre 2023, l’annulation par la France du décret d’extradition de François Compaoré, considérant que « le contexte a changé », faisant allusion aux deux coups d’Etat successifs qua connus le Burkina Faso en 2022. Cette abrogation, un acte rarissime dans la jurisprudence française, fait suite à la requête de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) du 7 septembre 2023 informant « qu’aucune demande de renvoi devant la grande chambre n’ayant été formulée au titre de l’article 43 de la convention pour la requête susmentionnée, l’arrêt rendu le 7 septembre 2023 est devenu définitif le 7 décembre 2023 minuit (heure locale de Strasbourg), conformément à l’article 44, §2 ». Il vous souviendra que dans l’arrêt du 7 septembre 2023, la CEDH s’opposait à l’extradition de François Compaoré de la France vers le Burkina Faso, parce que le « second gouvernement de transition », c’est-à-dire le gouvernement du Capitaine Ibrahim Traoré, n’avait pas réitéré les garanties dune bonne justice au cas où François Compaoré serait extradé vers le Burkina Faso.

Depuis ce jour, le CNP-NZ s’attendait à ce que le gouvernement burkinabè entreprenne les diligences nécessaires pour la relance du dossier d’extradition de François Compaoré. Mais force est de constater que rien n’a été fait ou du moins que le régime du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR 2) n’a rien fait pour convaincre le peuple burkinabè qu’il se préoccupait d’une bonne administration de la justice dans le dossier Norbert Zongo. Déjà le 10 septembre 2023, le CNP-NZ s’inquiétait de ce silence de nos autorités pour un dossier aussi emblématique que fédérateur pour la nation.

Le CNP-NZ exhorte le gouvernement à éclairer les Burkinabè sur les nouveaux développements intervenus dans le dossier Norbert Zongo et ses trois compagnons d’infortune. Il fonde son action sur le principe de la continuité de l’Etat, mais également au nom de la redevabilité, de la justice et du serment des autorités nationales. Le Centre national de presse Norbert Zongo appelle les Burkinabè à demeurer engagés pour la manifestation de la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons, ainsi que pour tous les crimes impunis et les diverses violations des droits humains dans notre pays.

Ouagadougou, le 21 décembre 2023

Pour le CNP-NZ,

Le Président du Comité de pilotage