Dans ce communiqué du ministère burkinabè en charge de la Justice il est noté que François Compaoré, accusé dans le dossier Norbert Zongo, journaliste d’investigation assassiné le 13 décembre 1998, refuse d’être jugé au Burkina. Il était ce mercredi devant la Chambre du contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Paris. Le dossier a été renvoyé au 7 mars 2018 pour être plaidé au fond.
La Chambre du contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Paris a tenu, ce jour 13 décembre 2017 à 14 heures 30 précises, l’audience de notification à monsieur Paul François COMPAORE de la demande d’extradition du Burkina Faso.
La Cour a d’abord statué sur la demande faite par le Burkina Faso pour intervenir à l’audience par le biais de maître Yves SAUVAYRE du Barreau de Lyon (France) et maître Anta GUISSE du Barreau de Paris (France), tous deux spécialistes des questions d’extradition. Après avoir rendu une décision autorisant le Burkina Faso à intervenir dans la procédure d’extradition, la Cour a présenté à monsieur Paul François COMPAORE et à son conseil, les avocats commis par l’Etat du Burkina Faso pour défendre ce dossier en son nom. Après cette étape, la Cour a procédé à la vérification de l’identité de monsieur Paul François COMPAORE.
A l’appel de son nom, monsieur Paul François COMPAORE s’est présenté à la barre de la Cour qui a vérifié son identité. A cette étape de l’audience et sur la question de sa nationalité, monsieur Paul François COMPAORE a acquiescé qu’il est bel et bien Ivoirien et Burkinabè. Après cet interrogatoire sur son identité, la Cour lui a notifié l’ensemble des pièces envoyées par le Burkina Faso aux autorités judiciaires françaises pour obtenir son extradition et il a déclaré en avoir pris connaissance auparavant. A la question de savoir, comme la procédure l’exige, s’il consentait à être remis aux autorités judiciaires du Burkina Faso pour y être jugé, monsieur Paul François COMPAORE a répondu « non ». Le dossier a alors été renvoyé au 07 mars 2018 pour être plaidé au fond et la Chambre du contrôle de l’instruction rendra sa décision après cette audience.
Direction de la Communication et de la Presse / Ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique