Accueil Société Dr Ra-Sablga Ouédraogo: l’Armée est accusée « d’exactions » au Nord du Burkina

Dr Ra-Sablga Ouédraogo: l’Armée est accusée « d’exactions » au Nord du Burkina

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L'économiste-chercheur Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, coordonnateur de l'institut Free Afrik

L’économiste-chercheur, Docteur Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, coordonnateur de l’institut Free Afrik, a affirmé ce mercredi 10 janvier au cours d’une cérémonie à Ouagadougou, que l’armée burkinabè est accusée d’« exactions » dans la partie septentrionale du pays qui fait face à de nombreuses attaques terroristes. Selon lui, les populations du Sahel du Burkina « se sentent lésées, piétinées, parfois blessées voire tuées par nos forces régulières ».

Le premier responsable de l’institut Free Afrik, Ra-Sablga, Seydou Ouédraogo, dit avoir noté que malgré les efforts menés au plan de la gouvernance politico-sécuritaire par les autorités pour lutter contre le terrorisme, les Forces de défense et de sécurité (FDS), déployées dans la partie Nord du Burkina, commettent des bavures qui sapent leur travail.

« Nous notons quelque chose de grave (au Nord Burkina). Nos FDS sont de plus en plus en train de s’aliéner le soutien et la collaboration des populations. Il y a des rapports qui parlent d’exactions », a dit M. Ouédraogo, faisant remarquer qu’« il y a des témoignages crédibles très clairs qui indiquent que des populations en particulier dans la partie septentrionale de notre pays, se sentent lésées, piétinées, parfois blessées voire tuées par nos forces régulières ».

Ra-Sablga Seydou Ouédraogo dit « ne pas jeter la pierre » aux FDS mais indique que c’est une « situation extrêmement grave parce que c’est un paramètre critique de la lutte contre le terrorisme ». Il a, à cet effet, rappelé que l’exacerbation de la situation sécuritaire a fait qu’« il y a eu plus d’une centaine d’attentats que le pays a connus depuis avril 2015 à aujourd’hui (qui) ont fait plus d’une centaine de morts dans ce pays ».

Selon toujours le chercheur et analyste de la gouvernance politique du Burkina, « il y a des mines anti-personnelles qui sont en train d’être déposées » au Nord du pays. Ces mines, pense-t-il, « peuvent avoir des effets plusieurs années après ». « Donc nous pensons qu’il faut de façon urgente construire un élan national pour faire en sorte que le Burkina Faso se sorte de cette situation », a-t-il estimé.

Par Mathias BAZIE