Accueil A la une Drame de Barsalogho: «plus jamais ça!»

Drame de Barsalogho: «plus jamais ça!»

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Une délégation gouvernementale à Barsalogho

La lutte contre le terrorisme au Burkina se poursuit sans relâche, même si le rythme des attaques ne tombe pas non plus. Et toutes les armes sont mises à contribution pour mettre hors d’état de nuire, les individus sans foi ni loi qui endeuillent les populations burkinabè, civiles comme militaires. C’est ainsi qu’au quotidien et encore plus le vendredi et le dimanche, les invocations s’élèvent vers Dieu pour que la puissance du bien prenne le dessus sur les forces du mal. «La prière pour notre pays le Burkina Faso», récitée avec ferveur par les fidèles dans les églises catholiques, monte, désormais, dans les cieux, accompagnée des supplications psalmodiées dans les mosquées sur demande, récemment, de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB).

Mais les voies du Seigneur étant dites impénétrables, et malgré la détermination des Forces de défenses et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), qui ne leur accordent le moindre répit, les terroristes ne cessent de lancer des assauts meurtriers contre les positions militaires et aussi les marchés, les lieux de cultes, les cars de transport routier, etc. En somme, tout y passe!

Les habitants de Barsalogho, localité meurtrie, encore sous le choc de cette attaque terroriste du 24 août dernier, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), se demandent toujours, comment au nom de la religion qui est amour, leurs semblables ont pu s’en prendre à eux, avec autant de cruauté. Toutes les condamnations et manifestations de compassion et de solidarité, qu’elles viennent du Niger, du Mali ou des Etats-Unis, pour ne citer que ces pays, reconnaissent, d’ailleurs, sans détour la barbarie et l’ignominie de l’acte. Du reste, c’est cette horreur terrifiante qu’elle dégage, qui a conduit l’évêque de Kaya, ville voisine de Barsalogho, dont elle n’est distante que de 45 km, à lancer l’appel à observer, ce mercredi, «une journée de deuil diocésaine pour nos morts, qu’ils soient chrétiens (…) ou d’autres appartenances religieuses.»

Mais, comme pour dire que les prières ne peuvent être la seule arme décisive contre le terrorisme, l’homme de Dieu n’a pas manqué d’appeler à l’action dans l’unité. «Mais, nous ne pouvons pas rester longtemps silencieux et prostrés devant le drame immense de Barsalogho.» Et au prélat d’insister: «Il nous faut parler (parler à Dieu et parler entre nous) et agir afin que, avec le secours de Dieu, il n’y ait «plus jamais ça!» De l’union de tous ses enfants, dépendra donc l’espérance pour tout le peuple burkinabè, comme l’a réitéré l’évêque de Kaya, Mgr Théophile Naré, à la suite de bien d’autres voix, qu’elles soient celles de gouvernants, de la société civile ou de simples citoyens lambda.

En tout cas, les prières qui accompagnent la stratégie militaire, doivent visiblement être multipliées, pour désarmer les bras lourds de haine et les mains rouges du sang d’innocents, des terroristes, afin que l’estocade soit portée à ces groupes qui se sont enkystés dans le Sahel et qui frappent, de plus en plus, d’autres pays de l’Afrique de l’ouest.

Plus jamais de Barsalogho et que Dieu délivre son peuple du mal!

Par Wakat Séra