La Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a procédé, le 6 octobre 2021 à son siège à Ouagadougou, au lancement officiel de la deuxième édition de son projet « Mois d’octobre, mois du consommer local ». Ce programme qui est une initiative des ministres en charge du Commerce des pays de l’espace UEMOA, vise à accompagner les efforts de transformation des produits locaux dans tous les pays membres de cette organisation ouest africaine, à travers la promotion des productions nationales.
Le projet «Mois d’octobre, mois du consommer local» est une initiative des ministres en charge du Commerce des pays de l’espace UEMOA, prise au cours de leur réunion annuelle tenue le 25 octobre 2019 à Ouagadougou. La deuxième édition de ce projet est placée sous le thème: «Promouvoir le consommer local: une contribution à la mise en œuvre réussie de la ZLECAF».
Le président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop, a expliqué qu’à travers la 2e édition de ce projet, l’organe exécutif de l’UEMOA veut réaffirmer son soutien à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et conforter sa position de pilier de sa mise en œuvre.
Il a souligné que la mise en œuvre effective de cette ZLECAF, à travers une baisse du coût des échanges avec une rationalisation des procédures aux frontières, aidera les pays africains à renforcer leur résilience face à de futurs chocs économiques et à mettre en place des réformes nécessaires pour stimuler la croissance à long terme.
Pour M. Diop, le projet vise à faire la promotion du consommer local dans les pays membres de l’UEMOA. «Cette activité, c’est pour pousser les populations à consommer local. Augmenter le consommer local, c’est augmenter la production locale, c’est aussi augmenter les revenus des producteurs», a-t-il analysé.
«Le consommer local, a-t-il poursuivi, plus qu’un concept, c’est un mode de vie qu’il faudra adopter afin de créer les conditions favorables à l’initiative privée et à l’accroissement de l’entrepreneuriat des jeunes, qui sont de véritables leviers de créations de richesses et de lutte contre le chômage».
M. Diop est par ailleurs convaincu que «si nous faisons massivement le consommer local, nous produisons plus, et si nous produisons plus, nous produisons à moindre coût, et si nous produisons à moindre coût, nous sommes plus compétitifs».
A l’en croire, ce sont tous ces enjeux qui sont liés au consommer local. Il a profité de l’occasion pour «féliciter» les Etats qui sont déjà dans cette dynamique de promotion du consommer local dans leur espace.
Le secrétaire général du ministère burkinabè de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Aboubacar Traoré, représentant le ministre Harouna Kaboré à cette cérémonie de lancement, a noté que le Burkina Faso a «pleinement» intégré cette démarche, c’est-à-dire la promotion de la consommation des produits locaux. «Bien avant l’initiative régionale, le leitmotiv au niveau du Burkina, c’est de « consommer ce que nous produisons et produire ce que nous consommons »», a-t-il indiqué.
Il a alors relevé des initiatives menées par le gouvernement burkinabè dans ce sens, à l’occasion de cette 2e édition du projet «Mois d’octobre, mois du consommer local». «Nous avons des activités de promotion de produits locaux et également de dégustation de mets locaux», a-t-il déclaré, avant de préciser que «nos produits locaux sont de qualité» et le gouvernement travaille à renforcer cette qualité.
C’est à ce titre, confie M. Traoré, que le projet 1000 produits certifiés à coup partagé, a été initié. «Il faut que le consommer local puisse être intégré dans nos habitudes au quotidien», a recommandé le représentant du ministre en Charge du Commerce.
Pour le président de la Chambre consulaire régionale de l’UEMOA, Daouda Coulibaly, le projet «Mois d’octobre, mois du consommer local» est un «cercle vertueux» qui participe à la création de la valeur dans l’espace UEMOA. L’objectif, selon lui, c’est d’amener les populations de cet espace à accorder une place de choix aux produits locaux.
M. Coulibaly a affirmé que cette initiative est «louable» et pour concrétiser ses promesses, il faut créer les conditions objectives d’accroissement et de consolidation des performances du secteur privé. Ainsi, il a, entre autres, suggéré que ce secteur privé fasse de la coopération inter-entreprises un levier de son développement et de renforcement de sa compétitivité.
La cérémonie officielle d’ouverture du projet s’est terminée par une visite des officiels des stands des huit pays représentants de l’organisation ouest africaine. Chacun des pays a présenté aux visiteurs, les produits fabriqués localement et en a ainsi profité faire la promotion.
Le président de la Commission, Abdoulaye Diop et ses collègues ont fait le tour de tous les stands et ont félicité et encouragé ces entrepreneurs qui s’activent à promouvoir le consommer local dans leurs différents pays.
Par Siaka CISSE (stagiaire)